Documents  Juin, Alphonse | enregistrements trouvés : 21

"Ce livre est avant tout un livre de bonne foi.
Traité par deux auteurs ƒ dont l'un, le maréchal Juin est né en Algérie et y a accompli une grande partie de sa carrière, et l'autre, Amar Naroun est Kabyle d'origine et ancien député de Constantine ƒ il constitue la synthèse de l'histoire de la France en Algérie vue sous le double éclairage d'un Français de souche et d'un Algérien de souche.
La méthode employée pour l'écriture de ce livre procède du même souci d'objectivité : s'étant mis d'cccord sur les thèmes de neuf chapitres allant de l'intervention française au dégagement, les deux auteurs les ont écrits ensuite sans se consulter.
Pour respecter ce porallélisme, nous avions songé à présenter l'un derrière l'autre le même chapitre traité par chaque auteur et ainsi de suite jusqu'à la fin du livre. Mais, de façon à conserver aux deux textes leur ton et leur élan nous avons préféré les imprimer intégralement à la suite l'un de l'autre.
Toutefois, pour faciliter au lecteur les rapprochements qu'il désirerait faire, nous avons placé en tête de l'ouvrage un tableau comportant les deux tables des matières avec leur double pagination.
Ainsi, de bout en bout, de sa conception à sa réalisation, ce livre a pour dessein de constituer une histoire parallèle de LA FRANCE EN ALGERIE."

"Après l'affaire de Cassino, le maréchal Kesselring, commandant en chef des troupes allemandes en Italie, avait donné des ordres pour être immédiatement prévenu de l'endroit du front où le Corps expéditionnaire français du général Juin serait remis en lignes, « tant je suis sûr que c'est là que le maréchal Alexander portera son principal effort ».
Trois mois plus tôt, les autorités américaines hésitaient à confier au C.E.F. une zone opérationnelle qui lui soit propre. Le maréchal Juin le souligne, Clark n'avait pas oublié notre défaite de 1940.
Ce livre n'est pas une histoire générale de la campagne d'Italie. Il s'occupe exclusivement du Corps expéditionnaire français, et montre comment, en quelques semaines, les hommes qui le composaient ont redonné à la France une réputation militaire.
L'affaire commence par un débarquement timide sur la côte de Naples et l'insertion d'une division dans le dispositif américain. Puis le chef raconte ses luttes pour faire, admettre le C.E.F. comme unité d'opération autonome, avec un secteur déterminé et un commandement ne relevant que du commandement du théâtre..
Il obtient satisfaction et donne la meilleure réponse à. ceux qui se méfiaient des Français : il emporte toutes les positions allemandes autour du Belvédère.
Deuxième action d'envergure : le II mai 1944, le C.E.F. enfonce le dispositif ennemi de Garigliano et marche sur Rome.
Et plus tard, c'est le triomphe de Sienne, avant les adieux du général Juin au C.E.F.
Comme il le précise lui-même dans son avant-propos : « Je préfère aujourd'hui me pencher davantage sur les exécutants et tous ceux en particulier qui ont payé de leur sacrifice la gloire ramenée sous nos drapeaux au cours de cette campagne »."