Documents  Delmas, Jean (Général) | enregistrements trouvés : 6

"Chasse à l'homme! », titre I Écho d'Alger le 25 décembre 1956. En cette fin d'année, le FLN lance une série d'attentats sanglants dans la capitale algérienne. Le 24, deux personnes sont tuées dans un bar, le 29, le maire de Boufarik, Amédée Froger, l'un des élus les plus actifs
des Français d'Algérie, tombe sous les balles alors qu'il venait de prendre le volant de sa voiture. La bataille d'Alger commence avant que l'armée ne se voie confier la mission de rétablir l'ordre, en février 1957...
Pendant neuf mois, la ville blanche va vivre au rythme des contrôles, des fouilles, des arrestations, des interrogatoires musclés, voire des tortures et des exécutions sommaires.
Cette bataille d'Alger, racontée par Jean Delmas qui en fut le témoin en tant que capitaine du Génie, fait entrer la guerre d'Algérie dans une phase critique provoquant un fossé irrémédiable entre les deux communautés et une crise au sein de l'armée. Quant à l'opinion publique, elle
se divise sur la prolongation d'une guerre où la terreur répond à la terreur..."
Le CD de l'émission 2000 ans d'histoire de Patrice Gélinet sur la bataille d'Alger.

"La guerre d'Algérie est le plus douloureux épisode de la décolonisation française, parce que la progressive volonté d'indépendance du peuple algérien s'est heurtée à la présence d'une forte
communauté attachée à sa terre natale, l'Algérie française depuis un siècle.
Pendant huit ans (1954-1962), l'insurrection
algérienne s'est inégalement étendue à l'ensemble du territoire. S'est alors développée une guerre d'une rare complexité : lutte de l'armée française
contre les terroristes et l'ALN, conflits fratricides entre musulmans jusqu'en métropole, offensive du FLN à l'ONU, guerre civile franco-française lorsque
de Gaulle décide du principe de l'autodétermination. C'est une guerre " dans le peuple » indissociable du cycle « terrorisme-répression » qui conduit à
s'interroger sur l'éthique du soldat en de telles circonstances.
La violence haineuse et meurtrière qui règne en 1961-1962 interdit toute solution politique à la cohabitation des deux communautés. Les accords d'Evian débouchent sur un sanglant cessez-le-feu, le départ précipité de la communauté européenne et l'indépendance d'une Algérie déjà malade de la désunion de ses chefs. Un drame pour la France et l'Algérie dont les remous nous atteignent encore."