H La vie quotidienne à Alger de 1954 à 1962
Ouvrage composé uniquement d'extraits des journaux d'époque.
Numéro d'inventaire : 6259 ; 12028 ; 115659
Niveau d'autorisation : Public
Langue : Français
Lieu d'édition : Montpellier
Description matérielle : - n.p.
Origine : Don
Localisation : Silo 4 ; Silo 4 ; Réserve
N° | Cote | Code barre | Commentaire | |
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1 | 917.1 LES | Usuel - non empruntable ACCUEIL BIBLIOTHÈQUE LIENS ACTUALITE REVUE CONTACT CATALOGUE Activité du CDHA SOUTIEN PARTENAIRES Léon Cauvy, Voyage dans l'art nouveau Le Château Laurens Léon Cauvy, premier pensionnaire de la Villa Abd-el-Tif en 1907 puis brillant directeur de l'École des beaux-arts d'Alger jusqu'à sa mort en 1933, est né à Montpellier en 1874 où il est très impliqué dans la vie culturelle de sa ville natale avant son départ à Alger comme pensionnaire de la villa Abd-el-Tif. C'est à l'âge de 12 ans qu'il intègre l'École régionale des Beaux-Arts de Montpellier où il suit les cours d'architecture et de dessin jusqu'en 1895, il décide alors de d'établir à Paris où il est l'élève du peintre d'histoire Albert Maignan. Revenu à Montpellier, il s'y marie en 1898 et concourt entre 1896 et 1906 à diverses expositions artistiques et salons, exposant des peintures mais aussi de nombreuses pièces de mobilier en cuir repoussé. C'est justement en 1898 que Léon Cauvy conçoit pour Emmanuel Laurens un ensemble de meubles : un imposant bureau, deux armoires, une étonnante banquette d'angle, une suite de quatre chaises et un fauteuil présentant des décors en cuir pyrogravé et aquarelle. Ces pièces d'exception sont aujourd'hui la propriété de la ville d'Agde. L'intérêt que porte Léon Cauvy aux arts décoratifs est sans cesse réaffirmé par ses envois aux concours lancés par les revues de décoration de l'époque : entre 1898 et 1905, il est primé douze fois par Art et Décoration pour des concours d'affiches, de lettres ornées, de mobilier ou encore de papier peints. Cet aspect décoratif de son œuvre est resté parfaitement ignoré, il nous permet de mieux appréhender l'expression artistique d'une des figures majeures de la création artistique orientaliste en Algérie. La vie culturelle à Montpellier, ville universitaire et centre artistique, à la fin du XIXe siècle est florissante et va favoriser la convivialité et la rencontre de toute une population d'étudiants qui suivent leurs études dans cette ville. Léon Cauvy rencontre Emmanuel Laurens, inscrit à la Faculté de Médecine qui hérite d'une immense fortune en 1894 et notamment du domaine de Belle-lsle à Agde. Il édifie sur ce site exceptionnel une demeure nourrie par ses lectures et son imaginaire, le Château Laurens qui prend corps au terme de trois années de travaux qui débutent en 1898 et qui demeure un témoignage exceptionnel sur le mode de vie de cette bourgeoisie éclairée provinciale qui sut s'entourer des artistes les plus novateurs de leur temps. Cette demeure où se manifeste le courant « Art nouveau », s'affiche surtout comme un manifeste qui nous permet de la rapprocher des motivations du renouveau architectural et décoratif tel qu'il se développait, toute proportion gardée bien sûr, à Barcelone. Emmanuel Laurens passe commande à son ami Léon Cauvy d'un ensemble mobilier et à Eugène Dufour, peintre marseillais du décor peint du château. Le mobilier du château Laurens, dispersé lors de la vente de 1994, comprenait un ensemble de Léon Cauvy, acheté par la ville d'Agde, restauré depuis peu et exposé aujourd'hui, ainsi qu'une partie, non attribuée, actuellement non localisée. Si, avec la dispersion du mobilier, l'on a perdu la localisation exacte, ou partielle, de celui-ci à l'intérieur des lieux, une photo découverte depuis peu a permis de situer précisément l'emplacement exact de certains des meubles. Dans le salon nimbé de la lumière polychrome par le vitrail du « petit appartement », l'on repère le bureau caractérisé par son piétement à caissons décorés d'entrelacs, deux des quatre chaises à haut dossier assorties et le fauteuil au dossier plus ouvert dont on suppose qu'il faisait partie d'une série ou d'une paire. Si l'on connaît peu de choses des conditions de création, de réalisation et de réception de ce mobilier en 1898, la formation artistique de Léon Cauvy à Montpellier et sa participation pour la première fois aux concours organisés par Art et Décoration illustrent de façon générale sa connaissance des réformes décoratives du mouvement Art Nouveau et de l'œuvre de l'architecte ébéniste Serrurier-Bovy en particulier. Au-delà de rappels stylistiques entre les deux artistes, le projet de Cauvy en 1905 met l'accent sur son rôle en tant que décorateur. Sa formation à l'École des Beaux-Arts de Montpellier, qui insistait dès 1894 sur l'utilité de l'enseignement des arts décoratifs ou sa participation aux nombreux concours d'Art et Décoration à partir de 1898, et cela jusqu'au départ de Cauvy pour Alger en 1907, témoignent d'un savoir pluridisciplinaire tourné vers les arts décoratifs. Dès lors, il convient de se poser la question du rôle de cet « habitué des succès de nos concours » dans l'aménagement du château Laurens et plus particulièrement du « petit appartement »...... Elizabeth Cazenave La suite dans le prochain Mémoire Vive n°26 Bibliographie : Château Laurens, 25 octobre 2002- 2 février 2003, Catalogue d'Exposition : Voyage dans l'Art nouveau. (Textes et photographies de Bérengère Bonnaud, Laurent Félix et Laurent Romero). Usuel - non empruntable [non empruntable] |
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