"Sur l'immense passé de la Méditerranée, le plus beau des témoignages est celui de la mer elle-même. Il faut le dire, le redire. Il faut la voir, la revoir. Bien sûr, elle n'explique pas tout, à elle seule, d'un passé compliqué, construit par les hommes avec plus ou moins de logique, de caprice ou d'aberrance. Mais elle resitue patiemment les expériences du passé, leur redonne les prémices de la vie, les place sous un ciel, dans un paysage que nous pouvons voir de nos propres yeux, analogues à ceux de jadis. Un moment d'attention ou d'illusion : tout semble revivre.
On l'a compris. Ce livre est le fruit d'un vieil amoureux de la mer Intérieure qui en dévoile pour nous les balbutiements enrichis d'un savoir encyclopédique. L'historien des grands espaces et des longues durées apporte son métier et sa vision à la Préhistoire et aux antiques civilisations qui, jusqu'à l'accomplissement de la conquête romaine, ont bordé et fait la Méditerranée.
D'où une vision très libre et stimulante de ces civilisations dans leur milieu géographique, les mouvements de leurs populations, les conflits qui opposent nomades et sédentaires, l'interminable évolution technique de la domestication du feu à l'écriture, et la mise en situation de chaque grande réalisation culturelle des premiers moments de vie en Mésopotamie à l'épanouissement de la civilisation romaine...
Des pages qui, à travers les peintures de mégalithes, de pyramides, de temples grecs ou de basiliques se découpant dans une lumière d'azur, nous renvoient l'image d'un passé éternellement présent."

Numéro d'inventaire : 29368

Niveau d'autorisation : Public

Tables des Matières : Avant-propos de l'éditeur 9
Préface, par Jean Guilaine et Pierre Rouillard 11
Avertissement 17
PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE I. VOIR LA MER 21
Un trait ancien du globe terrestre (21). Volcans et tremblements de terre (22). — Les montagnes omniprésentes (23). — Le Sahara et l'Atlantique (25). — A la merci d'une panne (28). — Ne pas oublier les cours d'eau (29). — Des facilités limitées (30). — Le seuil de Sicile (32). — La Méditerranée au coeur du Vieux Monde (34).
CHAPITRE II. LA LONGUE MARCHE JUSQU'A LA CIVILISATION 35
I. PREMIERS OUTILS, PREMIERS HOMMES :
LE PALÉOLITHIQUE INFÉRIEUR 36
L'homme et les origines mêmes de la vie sur terre (37). —Un passé obscur aux divisions chronologiques très inégales (38). — L'interminable Paléolithique (40). — Le climat, un chef d'orchestre ? (42). — Fleuves et rivages (45). — Une révolution géologique ? (46).
IL LE FEU, L'ART ET LA MAGIE 46
L'homme de Neandertal, puis l'homo sapiens (47). — L'art naît ailleurs qu'en Méditerranée (49). — L'art mobilier (52). — L'art du Levant espagnol (52). — Le Mésolithique, une décadence en Occident ? (54).

III. LA REVANCHE DE LA MÉDITERRANÉE : LA PREMIÈRE CIVILISATION AGRAIRE 56
Des fouilles révolutionnaires : le Croissant fertile et l'Asie Mineure (58). - Quelques sondages (60).
IV. POUR CONCLURE . 66
CHAPITRE III. LA DOUBLE NAISSANCE DE LA MER 69
I. LA MÉSOPOTAMIE ET L'ÉGYPTE COMMENCENT A VIVRE .. 69
Comparer pour comprendre (70). - La Mésopotamie démarre la première : est-ce important ? (71). - En Egypte, des problèmes analogues (74). - D'autres progrès : la poterie au tour (76), - L'agriculture et l'élevage progressent (78). - Le tissage (80). - Le bois, matériau décisif (81). - Le cuivre et le bronze (82). - Les écritures, les numérations (84). - Les villes dans tout cela ? (88). - Les deux Égypte n'en font plus qu'une (90). -Vie terrestre, vie éternelle (92). - Société, religions, empires : le destin mouvementé de la Mésopotamie (94).
IL BARQUES DES FLEUVES, BATEAUX DE LA MÉDITERRANÉE 97
Sur les fleuves de Mésopotamie (97). - En Égypte, sur le Nil (99). Les premiers marins dans la nuit des temps (100). -Syrie, Égypte et mer Rouge (102). - Le vrai personnage : la Méditerranée du Levant (103). - L'éperon, la quille : une évolution possible (106). - Et les « Phéniciens » dans tout cela ? (107). - Le rendez-vous de Malte (108).
III. L'EXPANSION DES MÉGALITHES EXPLIQUE-T-ELLE
LA MÉDITERRANÉE PRIMITIVE 110
À l'eau marine les premiers rôles (112). - À Malte, temples et dolmens (113). - Une étonnante Sardaigne (115). - Du Levant espagnol à l'Atlantique (116). - La discussion reste ouverte (118).

CHAPITRE IV. DES SIÈCLES D'UNITÉ : LES MERS DU LEVANT DE 2500 À 1200 121
I. UNE UNITÉ QUI PROGRESSE 122
À partir de 2000, le bronze accélère les échanges (122). -Supériorités de la Mésopotamie : routes et monnaies (126). - L'or d'Égypte (128). - La conjoncture très longue (129). - Une culture cosmopolite (134).
II LA CRÈTE, NOUVEL ACTEUR
DE LA CIVILISATION COSMOPOLITE 134
La première civilisation de l'Égée (135). - Des chocs extérieurs (138). - Palais et villes : des « indicateurs » (140). -La Crète dans la conjoncture économique (142). - Des accidents : la part des dieux (145). - Les événements : la part des hommes (147). - L'essentiel : la civilisation crétoise (151). - Une superstructure cosmopolite (155). - La Crète inspire l'Égypte (158). - L'universalisme amarnien (160).
III. ACCIDENTS, ÉVOLUTIONS, CATASTROPHES 162
La géographie et les hommes (163). - Montagnards et marins (164). - Steppes et déserts : le problème du nomadisme (166). - Les steppes du Nord : les Indo-Européens (167). - Les Hittites deviennent les Hittites (170). - Dans les déserts du Sud : les Sémites (172). - Les Peuples de la Mer : une catastrophe comparable à la chute de Rome ? (175). - Un Moyen Âge de longue durée (184).

CHAPITRE V. TOUT CHANGE DU XIIe AU Ville SIÈCLE 187
Dans le Proche-Orient : une sorte de « balkanisation » (187). - La cavalerie sort des steppes asiatiques (191). -L'Occident a cessé d'être absolument barbare (193). -Indo--Européens et invasions celtiques (196). - Aux origines des migrations celtiques (198). - La métallurgie du fer (199). - L'écriture alphabétique (200).

DEUXIÈME PARTIE

CHAPITRE VI. LES COLONISATIONS OU LA DÉCOUVERTE
D'UNE AMÉRIQUE : Xe-Vie SIÈCLE 207
L LES PHÉNICIENS ARRIVENT PEUT-ÊTRE LES PREMIERS . . . 208
La priorité phénicienne (208). - La Phénicie rejetée vers la mer (210). - Une industrie nécessaire (212). - Exigences maritimes et marchandes (214). - Les miracles du bitume (217). - Carthage ou la Phénicie du second souffle (218).
La part de l'Afrique (219). - Entre le troc et la monnaie

(221). - Face aux conjonctures (223). - Apercevoir la ville (225). - Sous le signe de Tanit (226).
H. LES ÉTRUSQUES : UN MYSTÈRE PAS ÉCLAIRCI 230
Une langue à découvrir (230). - L'origine des Étrusques (231). - La première Toscane (235). - L' Étrurie au-delà de la Toscane (236). - Le déclin de l'Étrurie (237). - Des dieux à épier sans cesse (239). - Les morts parlent-ils ? (240).
III. LES COLONISATIONS GRECQUES 243
Les précolonisations obscures (245). -La Grèce et le Levant (246). - La terre ou la marchandise ? (248). - Pour une vue d'ensemble (250). - Cyrénaïque et Pont-Euxin (251). - Italie et Sicile (251). - Le Far West et Marseille (254). - Des systèmes inégaux (256).

CHAPITRE VII. LE MIRACLE GREC 259
I. LA GRÈCE, CE SONT DES e CITÉS» 260
Ce que suggère la géographie (261). - L'économie responsable des villes (263). - Ville et cité (265). - Briser une noblesse (266). - Des siècles inquiets (268). - Hoplites et rameurs (270). - Démocratie et esclavage (272). - La cité, cadre officiel (273). - Un destin logique ? Ou la responsabilité de Périclès ? (275).

II. L'ERREUR D'ALEXANDRE LE GRAND 277
L'hellénisme à bout de course (277). - Pyrrhos est-il exemplaire ? (279). - L'Empire de Darius séparé de la mer Intérieure (280). - La cavalerie macédonienne (281). - Une colonisation de très longue durée (282). - La Grèce conquise en 146 avant J.-C. : un événement parmi beaucoup d'autres (283).
III. SCIENCE ET PENSÉE GRECQUES (VIIIe-lIe SIÈGE A17.> 284
Genèse et périodisations (285). - L'héritage de l'Orient (287). - La mutation ionienne (288). - Héraclite d'Éphèse (290). - La marche zigzagante de la science (291). - La science au siècle de Périclès (293). - Aristote de Stagire (295). - Splendeurs d'Alexandrie (296). - La e revanche de Spartacus » (298). - La civilisation hellénistique comme un tout (300).

CHAPITRE VIII. ROME DEVIENT LA MÉDITERRANÉE PLUS QU'ENTIÈRE 305
I. L'IMPÉRIALISME DE ROME 306
La première unité italienne (306). - Pourquoi les succès de Rome ? (309). - Rome contre Carthage : une guerre pour la domination de la mer (310). - Un procès pour historiens (314). - La tragédie de 146 (316). - Le Proche-Orient, proie longtemps poursuivie (317). - L'Orient, responsable de sa perte (318). - Les brutalités romaines (319). - La conjoncture se renverse (320). - De la ville à l'empire, de Tiberius Gracchus, 133 avant J.-C., à Auguste, 31 avant J.-C. (322).
II. AU DELÀ! DE LA MÉDITERRANÉE 324
Les Cimbres et les Teutons (325). - César conquiert la Gaule : 59-60 (326). - Le drame de Germanicus (328). - Trajan, les Daces et l'Euphrate (329).
HL LE GRAND PERSONNAGE :

LA CIVILISATION MÉDITERRANÉENNE 332
Courants et contre-courants (332). - Le paysage tend à l'uniformité (333). - Villes et techniques (335). - Viles et empire (338). - Rome accueille et recueille la civilisation hellénistique (339). - Les originalités romaines (340). -D'Auguste à Marc Aurèle : les prestiges littéraires (343). -De Commode [180-192] à Septime Sévère [193-211] (345). - Les réussites du droit (346). - La fondation de Constantinople et l'irruption du christianisme (348).
Atlas cartographique 351
Index 371

Langue : Français

Lieu d'édition : Paris

Description matérielle : 400 p.: ill. coul.; 23 cm.

Origine : Don

Notes : Table des matières ; Index

Localisation : Silo 4

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