Documents  Gilbert, Pierre-Julien | enregistrements trouvés : 1

"Pierre-Julien GILBERT (1783-1860) Panorama d'Alger vu du Fort de l'Empereur, 9 juillet 1830.
Le 13 juin au soir, la flotte française jetait les ancres dans la baie de Sidi-Ferruch. Le débarquement eut lieu le lendemain et l'armée n'est arrivé que deux semaines plus tard en vue d'Alger pour s'emparer d'abord du Fort de l'Empereur dominant la ville (où Charles Quint avait planté sa tente en 1541). Début juillet, les batteries se mirent en place, préparant le siège du Fort qui fut attaqué le 4 juillet. La risposte, violente, a cessé à 10h. Sentant toute résistance vaine, une partie des défenseurs ont alors fui vers la ville en contrebas et, "quelques instants après cette évacuation forcée, une détonation épouvantable se fit entendre [...] Des masses de maçonnerie, des quarties de remparts, d'énormes pierres furent lancées dans les airs... (Léon Galibert "Histoire de l'Algérie ancienne et moderne"). La capitulation eut lieu en fin de journée et les Français sont entrés dans Alger le 5 juillet. Daté du 9 juillet, ce dessin n'a pu être exécuté que par un artiste ayant participé à l'expédition. "Les seuls artistes se trouvant à Alger à cette époque avaient suivi l'année" précise Gabriel Esquer ("Iconographie historique de l'Algérie", p. IX); il cite "à coté des peintres officiels de la marine, Pierre-Julien Gilbert, Philippe Tanneur, Théodore Gudin, Eugène Isabey, Ferdinand Wochsmuts, Fournier de Barville, suivirent l'expédition". Ce dessin a fait partie d'un lot de dessins exécutés de Toulon à Lager se rapportant à l'expédition de 1830, donnés à Pierre-Julien Gilbert, vendus à Drouot le 25 février 1988. Il n'y a aucune raison de douter de cette attribution car, de la même main et de la même provenance, sont des grands dessins (collection privée) qui représentent la flotte française à Toulon prête au départ, puis à l'arrivée dans la baie de Sidi-Ferruch, où sont représentés avec une scrupuleuse exactitude les navires de l'expédition. Or Gilbert, élève de Nicolas Ozanne et de Louis Crépin, était professeur de dessin à l'école de la Marine Royale à Brest et il connaissait les bâtiments de la Royale mieux que personne. De plus, Esquer indique que Gilbert a peint un panorama d'Alger - peint d'après ce croquis puis sur le motif ?" Note d'Henry SORENSEN