UV
Cote : 840 MAU
"Ils ont été appelés en Algérie au moment des « événements », en 1960. Deux ans plus tard, Bernard, Rabut, Février et d'autres sont rentrés en France. Ils se sont tus, ils ont vécu leurs vies. Mais parfois il suffit de presque rien, d'une journée d'anniversaire en hiver, d'un cadeau qui tient dans la poche, pour que, quarante ans après, le passé fasse irruption dans la vie de ceux qui ont cru pouvoir le nier.
Des hommes, magnifique et bouleversant lamento collectif, n'est pas un roman sur la guerre d'Algérie, c'est un livre où parlent tous ceux qui ne trouveront jamais la paix. C'est un livre sur la guerre qui continue après la guerre. Aussi violente, sanglante, et injuste, elle est désormais intérieure, comme une hémorragie interne dont on ne guérit pas. Même si Laurent Mauvignier raconte, avec unc force et une précision incroyables, les derniers combats entre l'armée française et le FLN, le traumatisme qu'il décrit est le même que celui dont ont souffert, à en devenir fous, à en mourir, les rescapés du Chemin des Dames ou les vétérans du Vietnam. C'est le septième livre de Laurent Mauvignier. Le plus accompli, le plus torrentiel, le plus étourdissant, celui qui les rassemble tous.
Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur .
Laurent Mauvignier sait donner corps à l'absence, au blanc, comme à ce qui se tient tapi dans l'ombre, ce fatum menaçant, pareil à ces rebelles introuvables village après village, et ne laissant d'autre trace que l'image d'un cadavre sauvagement torturé avec cette inscription « soldats français, vos familles pensent à vous, retournez chez vous. » Mais il sait tout autant nous plonger au coeur des choses, nous faire partager le quotidien d'une troupe, « le vacarme des appels crachés des haut-parleurs, les ricanements, jérémiades, engueulades, et ces affreux lits superposés où grouillent des punaises, des puces, des morpions aussi », et nous donner à voir une horreur vécue, tout au long de saynètes incarnant très concrètement les inextricables noeuds d'un combat où tous sont à la fois victimes et bourreaux, innocents et coupables, pris dans un engrenage que rien ne peut arrêter, jusqu'à l'acmé que nous ne dévoilerons pas et qui plane sur l'ensemble du roman comme un point d'orgue, un trou noir où est né Feu-de-Bois et où est mort Bernard.
Minh Tran Huy, Magazine littéraire." (4ème couverture)
"Ils ont été appelés en Algérie au moment des « événements », en 1960. Deux ans plus tard, Bernard, Rabut, Février et d'autres sont rentrés en France. Ils se sont tus, ils ont vécu leurs vies. Mais parfois il suffit de presque rien, d'une journée d'anniversaire en hiver, d'un cadeau qui tient dans la poche, pour que, quarante ans après, le passé fasse irruption dans la vie de ceux qui ont cru pouvoir le nier.
Des hommes, magnifique et b...
Roman historique ; Guerre d'Algérie ; Rappelés
... Lire [+]