Documents  Augarde, Jacques | enregistrements trouvés : 5

"Les premiers goums datent de 1908 et, depuis lors, ces forces supplétives ont été mêlées à tous les combats de la pacification du Maroc et, dans la dernière guerre, leur présence sur les fronts d'Afrique et d'Europe, comme plus tard dans la guerre d'Indochine, n'a pas démenti l'excellente qualité de ces guerriers marocains.
Les goums constituent l'élément le plus homogène des formations auxiliaires, pendant les combats de la pacification. Après 1934, les goums, toujours conduits par un encadrement de haute qualité, manifestent une grande activité dans le développement économique et social, comme dans le maintien de la sécurité.
Pendant la période 1940-1942, une force s'organise dans la clandestinité et, dès le débarquement américain, les groupes de Tabors marocains poursuivent l'ennemi jusqu'à Bizerte et Tunis. A la demande des Chefs alliés, les Tabors participent à la campagne d'Italie et, en France et en Allemagne, ils se battent avec un magnifique courage. En Indochine, ils décrochent de nouveaux titres de gloire, qui parent leurs fanions. Leur drapeau, remis par le général de Gaulle le 14 juillet 1945, reçoit la croix de la Légion d'Honneur des mains du maréchal Juin, le 11 mai 1953. En 1956, les goums marocains sont incorporés dans les Forces Armées Royales Marocaines.
L'auteur, Jacques Augarde, officier de réserve s'évade de la France occupée pour rejoindre à travers l'Espagne où II est un moment interné, l'Afrique du Nord. Engagé aux Tabors marocains il est affecté au ler G.T.M. du colonel Leblanc et fait avec lui les campagnes d'Italie de France et d'Allemagne.
De 1946 à 1962 il est député puis sénateur, et maire de Bougie (Constantine). En 1947 et 1948, il entre dans la composition du Cabinet de M. Robert Schuman comme Secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil, chargé des Affaires musulmanes."