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Documents  Leclair, Marc-Louis (Capitaine) | enregistrements trouvés : 1

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Cote : 356 LEC

"Nous ne reviendrons pas sur ce que l'on a appelé hypocritement "les événements d'Algérie". Seulement, ils ont eu une suite, ces événements. Les représailles, les vengeances commençaient à s'exercer alors que les troupes françaises, qui avaient reçu l'ordre de ne pas intervenir (Oran, Général Katz), étaient encore là-bas. Ce fut pire lorsque le dernier soldat eut été rembarqué. Dès 1963, on pouvait dresser un bilan : des milliers de personnes, hommes, femmes, enfants, juifs, chrétiens, musulmans, - même des militaires en uniforme - avaient disparu. Plusieurs Associations d'Aide furent créées. On peut le dire, elles remuèrent Ciel et Terre pour recueillir des renseignements et que le gouvernement français intervienne. Tous les efforts se heurtèrent à un mol édredon. Que faire, il est vrai, lorsque l'on a admis que l'usage de la force est exclu ? Et puis, s'opposer à une nation disposant de pétrole, de gaz naturel, était-ce raisonnable ? Aux silences gênés succédèrent des pressions administratives sur les familles : "Si votre parent est seulement "porté disparu", vous ne pourrez percevoir de pension (ou : on ne pourra pas ouvrir la succession). II serait plus simple pour vous d'admettre son décès...". Des cas précis furent portés à la connaissance des Pouvoirs Publics par les associations : on avait retrouvé une Française prostituée dans les rues chaudes de Hambourg ; tel homme avait été revu au pays, avant que l'on n'entende plus jamais parler de lui - ô combien rapidement. On peut comprendre, mais pas admettre, jamais admettre, que ces disparus aient été bien gênants pour tout le monde. On ne peut ni comprendre ni admettre qu'un pays de la taille de la France abandonne certains de ses enfants sans tout faire pour éclaircir les mystères, dissiper les équivoques, contraindre aux investigations. On objectera que, un quart de siècle après l'indépendance, bon nombre des individus concernés sont morts. Sans doute. II n'y a pourtant pas si longtemps que l'on nous signalait en Algérie des camps où survivaient des prisonniers français... Nous voulons que ce livre soit la clameur de nos frères disparus."
"Nous ne reviendrons pas sur ce que l'on a appelé hypocritement "les événements d'Algérie". Seulement, ils ont eu une suite, ces événements. Les représailles, les vengeances commençaient à s'exercer alors que les troupes françaises, qui avaient reçu l'ordre de ne pas intervenir (Oran, Général Katz), étaient encore là-bas. Ce fut pire lorsque le dernier soldat eut été rembarqué. Dès 1963, on pouvait dresser un bilan : des milliers de personnes, ...

Algérie ; Guerre d'Algérie ; Histoire ; Mémoire ; Opération militaire

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