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À l’automne 1934, un contremaître européen tue un saisonnier algérien dans une ferme coloniale de Basse Kabylie. Ce drame nous fait entrer dans une histoire rurale et sociale plus longue, celle d’une exploitation agricole et de ses occupants, entre l’insurrection algérienne de 1871 et la fin des années 1990.
L’enquête de Didier Guignard explore les multiples facettes et mutations de ce domaine, soumis aux aléas de la conjoncture économique et politique, aux relations changeantes entre donneurs d’ordres et exécutants, et qui, pourtant, dans la durée, déroule un même fil inattendu.
Car, en dépit d’une violence récurrente, des familles dépossédées par la colonisation maintiennent ici leur ancrage et se réapproprient ce morceau de plaine d’autres manières. Au gré des compétences et des alliances, hommes et femmes y consolident leur place de domestiques ou d’ouvriers, combinent leurs maigres salaires avec les fruits de quelques parcelles en bordure de domaine. Certains proposent même aux maîtres leurs services comme entrepreneurs agricoles ou marchands de récoltes. Seuls la nationalisation des fermes européennes après 1962 et le terrorisme islamiste de la « décennie noire » les obligeront à se retirer, au moins partiellement, des lieux qui leur sont chers.

« Enfin un livre impartial, nous dit Gustave Thibon, en raison même de l'altitude où se situe son inspiration, sur la guerre d'Algérie, ses causes, son déroulement et ses conséquences. »

Face à la désinformation régnant à ce sujet, ce livre se propose en effet de réhabiliter la victoire de l'armée française aux prises avec la guerre révolutionnaire qui déchira l'Algérie de 1954 à 1962 et de dénoncer les fruits amers engendrés par le reniement dont cette victoire fut l'objet. Elle permettait d'espérer une autre paix dont l'Algérie fut alors la victime.

Jeune officier frais émoulu de Saint-Cyr et de Saumur, l'auteur, le
général (C.R.) Bertrand DUPONT de DINECHIN, a vécu les principaux
aspects de cette guerre : le quadrillage, la formation de cadres de jeunesse
destinés à seconder les officiers S.A.S. l'interdiction des frontières et les
grandes opérations du Plan Challe. A ces différents titres il est en mesure
d'apporter au lecteur le témoignage d'un acteur qui se trouvait au coeur
même de cette guerre hors série.

Par la suite, stagiaire puis professeur à l'Ecole Supérieure de Guerre,
cheville ouvrière de la réorganisation de l'Aviation Légère de l'Armée de
Terre et ultérieurement de celle de la Défense Opérationnelle du Territoire
avant de commander un régiment de Cavalerie Légère Blindée et
d'assumer, comme officier Général, les plans de Protection et de Défense
de la Division Militaire de Paris et de l'Ile de France, il sut chaque fois tirer
parti des enseignements de cette campagne dans l'exercice de ces diverses
fonctions.

Au soir de sa vie et à la lumière de son expérience il lui a paru utile de
se livrer, trente ans après, à une réflexion d'ensemble sur ce douloureux
conflit, à la fois stratégique, philosophique et religieuse. Au service de la
vérité, son but est de faire comprendre ce que fut réellement cette guerre et
d'en tirer les leçons qui s'imposent pour aujourd'hui et plus encore pour
demain.
« Mon unique voeu, nous dit encore Gustave Thibon, est que ce livre soit
lu dans l'esprit de justice qui l'a dicté.»