UV
Cote : 927 POU
"En 1929, mourait à Paris un peintre orientaliste, Étienne Dinet, connu pour le soin particulier avec lequel il représentait les indigènes du Sud algérien, et aussi pour quelques choix de vie non-conformistes : converti à l'Islam et installé dans une oasis saharienne, Bou-Saâda, il voulut y être enterré.
L'Exposition coloniale de 1931 célébra en lui l'exemple d'une union franco-musulmane, idée qui allait faire long feu.
Quarante ans plus tard, et son indépendance gagnée, l'Algérie entreprenait de se réapproprier ce citoyen original et de célébrer en Dinet "un maître de la peinture algérienne". Elle décidait de lui consacrer un musée, à Bou-Saâda, inauguré en 1993 avant d'être saccagé par des islamistes en 1995. Utilisant l'ensemble de la documentation disponible et tirant parti de documents inédits, cette monographie, sur un des représentants les plus significatifs de l'orientalisme, traite des deux vies du peintre : sa carrière au temps colonial puis sa réappropriation par la jeune nation algérienne.
Ce livre montre aussi que le passage d'une époque à l'autre, d'une nation à l'autre, défie les ruptures et les révolutions, puisque c'est en s'aidant d'images de l'Algérie française que l'Algérie algérienne parvient à formuler son identité. Il permet enfin de réfléchir sur la nature des processus historiques à l'oeuvre dans la relation coloniale et éclaire plus d'un siècle et demi d'histoire franco-algérienne que l'on ne peut réduire aux tragédies d'hier et d'aujourd'hui."
"En 1929, mourait à Paris un peintre orientaliste, Étienne Dinet, connu pour le soin particulier avec lequel il représentait les indigènes du Sud algérien, et aussi pour quelques choix de vie non-conformistes : converti à l'Islam et installé dans une oasis saharienne, Bou-Saâda, il voulut y être enterré.
L'Exposition coloniale de 1931 célébra en lui l'exemple d'une union franco-musulmane, idée qui allait faire long feu.
Quarante ans plus tard, ...
Dinet, Etienne ; Biographie
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