Documents  Pascuito, Jean-Pierre | enregistrements trouvés : 5

"Tel un aimant qui m'attire, cette terre natale de laquelle nous avons été arrachés, déracinés et spoliés restera à jamais dans mon esprit et mes souvenirs.
Y étant demeuré jusqu'à 1964, pour mon travail, retourné jusqu'en 1989... 15 années d'absence... Et puis, 2004, le miracle, retrouvailles de lieux qui ont marqué une grande partie de ma vie, de descendants de familles, amies, accueils chaleureux affectueux, rien n'avait changé de cette hospitalité Algérienne témoignée ici et là...
Nos blessures disons refermées... Certains récits sont aussi des mises au point du vécu là-bas, contestant fausses affirmations et mensonges racontés, peu importe, la vérité revient toujours en surface.
J'ai voulu aussi, par des actions souhaitées, faire en sorte que se réalise, enfin, cette grande réconciliation officielle, Franco-Algéro-Pieds-noirs, mon combat continue, je demande à Dieu force et santé afin qu'il aboutisse avant que les derniers témoins de cette tragédie ne disparaissent... et enfin de pouvoir laisser aux générations qui nous suivent meilleurs héritages réciproques que haines et ressentiments...
Halte au feu!..."

"Il organise, en juillet 1981, le bateau. de l'amitié.
Lors de son dernier voyage à Alger en novembre 1989, au moment précis de la chute du mur de Berlin, il ne se doutait pas que commençait à se construire, en quelque sorte, celui de la Méditerranée entre l Algér-ie et la France et ce, bien entendu, physiquement par le fait que les premiers attentats contre des Européens aillaient commencer et la suite que nous connaissons depuis...
A travers les récits de cet ouvrage, il a voulu surtout décrire la vie vécue là-bas, avant, pendant, la, guerre et après l'indépendance de l'Algérie.
Ces récits n'ont aucune complaisance envers les communautés concernées algériennes, pieds-noirs ou métropolitaines. Sa vérité est « vraie », ce, sont divers témoignages et informations recueillis.
Aujourd'hui, les choses sont encore dures là-bas. Rien ne pouvait laisser penser à ce qui s'y passe actuellement encore. Il souhaite ardemment que cela cesse au plus vite, que-la paix revienne. Il continue à penser qu'Algériens et Pieds-Noirs ont fait une très grave erreur de se séparer. Ces deux communautés étaient faites pour vivre ensemble.
De son bureau, dominant la mer, il regarde vers le sud. Il aperçoit le phare du Planier et il l'imagine faisant un clin d'oeil à celui du cap Caxine, près d'Alger, phare de son enfance...
Entre 1989 et maintenant, il continue, par des allers et venues d'amis algériens, par téléphone et fax, d'entretenir cette amitié non pas tern-ie mais encore plus forte."