Documents  Hogue, Jeanine (de la) | enregistrements trouvés : 10

"Faire parler sa mémoire, comme on écouterait une grand-mère égrener ses souvenirs, répondre à un enfant qui pose des questions, se laisser aller à son inspiration... c'est un peu tout cela que nous
avons demandé à nos amis écrivains.
Nous avons lancé cette idée en l'air, espérant bien que quelques-uns l'attraperaient au vol. Mais nous n'espérions pas une moisson aussi abondante. Cela nous permet aujourd'hui de vous présenter un livre.
Tour à tour savants, sérieux, drôles, nostalgiques, les textes fort divers de cette anthologie répondent au voeu que nous avions formé : faire connaître sous différentes formes quelques aspects d'une vie qui, malgré les quarante années écoulées, restent encore très proches.
Ces jours que nous avons tissés, nous vous les offrons ici. Partagez avec nous le plaisir que nous avons eu à en lire les traces. Ces traces que nos écrivains nous aident à retrouver."

L'auteur. La carrière d'Anne Cazal a débuté par le journalisme, puis s'est orientée insensiblement vers la publicité. Elle a longtemps travaillé à la rédaction de livres d'or sur les grandes villes de France, ce qui lui a fait apprécier le catharisme sur lequel elle s'est exprimée dans plusieurs ouvrages.
Cet écrivain sensible; au style émouvant, membre de la Société des Gens de Lettres, nous convie aujourd'hui à découvrir des êtres qu'elle a côtoyés, bien connus et bien aimés. La narration de leur tragique destin est d'une bouleversante authenticité.

"Des lettres, comme un appel au secours, comme on jette une bouteille à la mer, un bonheur enfui, un pays perdu et le refus de savoir la vérité. Le refuge dans le silence et la douleur s'entend plus encore.
A côté de cette douleur, un inconnu, un témoin qui dit ce qu'il voit, ce qu'il croit comprendre.
Lettres et récit se répondent tout au long du livre et dessinent l'image d'un amour exceptionnel vécu dans un petit port de la côte algérienne. Un pays jamais nommé mais toujours présent comme, dans une tapisserie, la trame si essentielle.
Toujours présente aussi, la mer cruelle, si familière.

Jeanine de la Hogue, co-fondatrice de l'association Mémoire d'Afrique du Nord, dirige la revue Mémoire plurielle.
Née en Algérie, elle est arrivée en France en 1962, a été journaliste, éditeur, écrivain. Spécialiste de la littérature française en Afrique du Nord, elle assure plusieurs chroniques de livres." (4ème de couv.)

"Malgré le titre de l'ouvrage, emprunté à la première nouvelle, la nostalgie n'est pas seule présente dans ces récits ou plutôt cette nostalgie n'est pas uniquement créée par le regret de ce qui est perdu mais aussi par le côté inéluctable et singulier des destins racontés, amenés à leur conclusion avec la rigueur d'une tragédie antique.
Les odeurs, les couleurs d'un pays qu'il est difficile d'oublier, sont évoquées avec bonheur, servies par une rare qualité d'écriture, toute en demi-teinte et où se mêlent l'ironie, l'émotion maîtrisée, l'humour.
Planter un décor, faire vivre les personnages d'un drame ou d'un simple récit, en assurer le déroulement en quelques lignes , c'est tout l'art subtil de la nouvelle, ici parfaitement dominé."