Documents  Boudjedra, Rachid | enregistrements trouvés : 7

"Habituée à regarder les autres, la France n'aime pas trop que les autres lui rendent la pareille. Dans ce livre, « l'autre » la regarde dans les yeux, sans complaisance ni détours, toujours avec passion et tendresse.
Rachid Boudjedra, l'écrivain algérien le plus traduit au monde, partage sa vie entre Alger et Paris. Depuis la Répudiation (1969), roman-manifeste de la contestation du régime algérien, censuré dans son pays, il a publié une quinzaine de livres. Son pamphlet contre l'intégrisme, FIS de la haine, en fait l'un des intellectuels les plus menacés."

"Dans cette genèse de la révolution algérienne, Selma, une jeune fille de vingt-cinq ans, est née l'année des séismes. C'est-à-dire en 1954 qui a vu le tremblement de terre d'Orléansville et le déclenchement de l'insurrection nationale. Elle interroge l'histoire de son pays car elle est de la génération qui s'est mise à relire cette histoire et à la récrire. Elle en arrive à accuser les ancêtres de s'être laissé prendre au piège des envahisseurs et règle ses comptes avec eux.
Elle passe l'histoire au crible de la lucidité et la débroussaille à travers la geste d'un paysan pauvre qui a survécu aux tempêtes, aux massacres et aux luttes intestines de la guerre dont il a été un acteur perspicace.
Après ce bilan, Selma réalise que les révolutions peuvent avorter et que l'histoire est ƒ aussi ƒ une accumulation pathétique de futilités, de sensations et de surcharges dont l'axe essentiel s'articule autour de la notion de subjectivité romanesque." (4ème couverture)

"Parce que la religion légifère de droit et d'autorité la vie des femmes, un père a répudié son épouse. Alors l'écho résonne d'un corps vidé, bafoué, barricadé qui, témoin d'autres concupiscences, doit taire plus fort la meurtrissure, éviter le sacrilège, se contenir dans l'ordre de la vertueuse soumission. En effet, il y a encore des traditions sclérosées qui ravinent implacablement les rides précoces de la femme soumise et tiennent l'en- fant mutilé au bord du gouffre et du désastre. Le narrateur, un jeune Algérien, rapporte à la femme étrangère des fragments parfois hallucinés de son histoire douloureuse et dénonce au vitriol cette société hypocrite. Ce roman est aussi une quête. Une quête qui cherche à démembrer l'univers artificiel des adultes et leur monde dégradé où les jeux du sang, de la superstition et de l'horreur forment la toile de fond d'une enfance saccagée." (4eme de couv.)