H Les combattants du Crépuscule
"Voici, dans ses détails les plus mal connus, les plus surprenants et les plus sordides, l'histoire de la dernière guerre civile que la France ait connue. Au moment décisif où l'Algérie bascule vers l'indépendance, les nationalistes algériens, en effet, quittent te devant de la scène. Restent presque seuls aux prises, du putsch des généraux en avril 1961 jusqu'à l'exode des
Européens d'Algérie en juin 1962, le gouvernement français et l'O.A.S. Chacun a ses supporters, résignés ou fanatiques, et chacun compte sur l'armée - déchirée et désespérée - pour lui donner l'avantage.
Dans une guerre civile, tous les coups sont permis et on ne lésine pas sur le choix des alliés: déserteurs, tueurs, souteneurs, agents doubles et indicateurs de police, barbouzes et soldats perdus s'affrontent dans un combat obscur et cruel, dans une atmosphère de haine, et dans un décor d'incendies, de gravats et de sang.
Paul Hénissart a reconstitué minutieusement l'histoire de la dernière année de l'Algérie française au terme d'une patiente enquête qui l'a mené chez tous les survivants de cette lutte sans merci. Parce que ce journaliste était américain - donc neutre - ils lui ont tous parlé. Le résultat est un livre d'une rare objectivité, qui dévoile enfin tous les mystères d'une année dramatique de l'histoire de France.
Paul Hénissart est journaliste américain. Né à New York, il fait ses études à Kenyon Collège dans l'Ohio et à la Sorbonne, puis il débute au
bureau parisien de l'agence Reuter. Par la suite il travaille à la rédaction de Time-Life et pour plusieurs chaînes de radio américaines. Il voyage en Europe, au Moyen-Orient où il suit la campagne du Sinaï en 1956, puis réside en Afrique du Nord pendant la guerre d'Algérie. Nommé à Paris en 1961, il est témoin de la dernière période de la guerre d Algérie, et il est à Alger clans /es semaines qui précèdent l'indépendance. L'idée de ce livre ne lui vient que trois ans plus tard.
J'ai commencé les recherches pour ce livre à la fin de 1966 et il m â fallu près de trois ans pour l'achever. Il était dans mon intention, dès le
départ, de faire le portrait d'une ville - Alger - qui semblait plonger progressivement dans la haine et le goût du sang. ll fallait évidemment expli-
quer pourquoi les Algérois en étaient arrivés là. J'ai cherché à faire bien plutôt un récit qu'un essai politique. ll était essentiel d'interviewer des gens des trois camps: gouvernement, O.A.S., F.L.N., mais le grand problème était qui personne n'avait très envie, à cette époque, de reparler
de ces événements. Un autre problème venait du fait que de nombreux chefs O.A.S., condamnés à mort, se trouvaient en exil et étaient difficiles
à atteindre. J'ai fini par les retrouver en Espagne, Belgique, Suisse, Allemagne Fédérale. L'ironie a voulu que je termine le manuscrit juste au moment où l'amnistie fut proclamée et où ils revenaient presque tous en France"."
Numéro d'inventaire : 2665 ; 33454 ; 35906 ; 77755 ; 92623 ; 101917
Niveau d'autorisation : Public
Langue : Français
Lieu d'édition : Paris
Description matérielle : 523 p.: couv.ill. coul; carte; in-8.
Origine : Don
Notes : Table des matières ; Index
Localisation : Silo 4 ; Rayon des livres au prêt : empruntable ; Réserve ; Réserve ; Réserve
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