Né le 22 octobre 1907 au village de Rovigo (Algérie) dans le bistrot que sa mère tenait là. Ses arrière-grands-parents, des paysans de l'Est et des Pyrénées, avaient obtenu des concessions en 1854 à Boufarik et Sidi-Moussa. A 15 ans, lit Chateaubriand, sert la messe tous les matins et tient l'harmonium à l'église le dimanche. Trouve sa vraie vocation à vingt ans en devenant officier au 1er régiment de tirailleurs algériens à Médéa. Publie quelques articles dans la Presse libre d'Alger, puis choisit d'entrer à l'école militaire de Saint-Maixent. En 1932, choisit le 24e d'infanterie pour connaître la France. Vie de caserne à Versailles mais, à Paris, approche de la littérature par un ami, René-Louis Doyon. En 1935, quitte l'infanterie où il s'ennuie pour l'aviation. A la guerre, il commande une escadrille d'observation puis, en second, un centre de transformation sur matériel moderne. En juin 1940, passe en Afrique du Nord avec ses avions. Le désastre lui inspire son premier livre, Ciel et Terre, et des poèmes, Chants et Prières pour des pilotes. Chef d'escadrille à Sétif, en 1942, il part pour l'Angleterre dans les bombardiers lourds de la R.A.F. Au retour de son premier raid de nuit sur l'Allemagne, un avion percute le sien en plein vol. Revient en France en avril 1945 avec une précieuse décoration britannique, la Distinguished Flying Cross. Écrit la Vallée heureuse qui paraît d'abord en feuilleton dans le Monde. Le prix Renaudot lui est donné alors qu'il est aux arrêts de rigueur. Se lie intimement avec Albert Camus. En 1953, colonel en Indochine, il quitte l'armée parce qu'il n'est pas d'accord avec les causes du conflit. En 1960, la mort d'Albert Camus l'oblige à prendre une position dramatique et à rompre toutes ses attaches précédentes.
A son retour d'un voyage pathétique en Algérie, il publie avec un succès fracassant la Guerre d'Algérie. Journaliste à l'Express pendant trois ans, il essaie de décrocher de l'actualité par un récit de la bataille de Dien-Bien-Phu, puis par celui d'un voyage en Chine et par un essai sur Pétain. A présent, il décide de se consacrer à sa dernière vocation la création romanesque:
Aimant l'aventure et aimé- d'elle, ce descendant de pieds-noirs, de cosaques, se retire à la campagne avec sa femme.