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Monographie

H 1 Esquisses Sahariennes - 3 carnets inédits de 1885

Foucauld, Charles de

Jean Maisonneuve

1985

2-7200-1036-3

845 FOU

Foucauld Charles, vicomte De (1858-1916) ; Carnet ; Ouvrages illustrés ; Sahara - Découverte et exploration - Récits personnels

Document numérisé par la donatrice.

Numéro d'inventaire : 85477

Niveau d'autorisation : Public

Sommaire : Exposé 2019-01-12 : Esquisses Sahariennes 1885 – Charles de Foucauld
3 carnets inédits
Image
01 : couverture du livre : ces carnets de croquis ont été dessinés par Charles de Foucauld lors de son voyage dans le sud algérien, quelques mois après son exploration du Maroc interdit.
Charles de F est né en 1858 à Strasbourg, dans une famille chrétienne de l’aristocratie. A l’âge de 6 ans il perd dans la même année son père, sa mère et sa grand mère maternelle ; orphelin, il est élevé ainsi que sa jeune sœur, par son grand-père le Colonel de Morlet qui sera très affectueux avec ses petits enfants.

02 : enfant
Il fait ses études secondaires à Nancy puis passe son Bac à Paris chez les Jésuites où il prépare Saint Cyr, Il est intelligent, lit beaucoup mais n’importe quoi. Il s’éloigne de la foi.
Son grand-père décède, à 18 ans il est émancipé, va pouvoir jouir de sa fortune et rentre à Saint Cyr. Ce n’est pas un élève brillant, il sort dans les derniers et va ensuite, à 20 ans à l’Ecole de cavalerie de Saumur d’où il sortira bon dernier. …après avoir multiplié les frasques et mené la belle vie.

03 : Elève Officier
Envoyé au 4ème régiment de Hussards à Pont-à-Mousson, son régiment est envoyé en Algérie en 1880.Il découvre et apprécie l’Algérie, mais en avril 1881 il est « rayé des contrôles pour indiscipline notoire », revient en France, mais le 5 mai il apprend que son régiment est engagé dans une action dangereuse et demande sa réintégration, on le renvoie à Mascara au 4ème Chasseur d’Afrique.. Et là, il se montre pendant 8 mois un excellent officier, apprécié autant de ses chefs que de ses soldats.. mais la vie de garnison l’ennuie…
Le 28 janvier 1882, séduit par l’Afrique du Nord, il donne sa démission de l’armée et s’installe à Alger. Il écrit : « Ce serait dommage de faire d’aussi beaux voyages bêtement et en simple touriste : je veux les faire sérieusement … » Pendant 15 mois, il prépare un voyage au Maroc, tout proche mais interdit aux Européens. Il part avec le rabbin voyageur Mardoché Aby Serour.

04 : explorateur au Maroc
Pendant 11 mois, déguisé en rabbin, Il a souvent reçu des injures et des cailloux mais il fait des rencontres de lettrés et religieux marocains : « Tout mon itinéraire a été relevé à la boussole et au baromètre. En marche, j’avais sans cesse un cahier de cinq centimètres carrés caché dans le creux de ma main …je consignais ce que la route présentait de remarquable..je notais les changements de direction accompagnés de visées à la boussole les accidents de terrain avec la haureur barométrique..j’écrivais ainsi presque tout le temps de la route…Jamais personne ne s’en aperçu.. » Il revient en Algérie le 23 mai 1884 après avoir parcouru 3 200 kms.
Pendant son voyage il a découvert la foi des musulmans ; la question religieuse s’eveille en lui. Il a 27 ans.
Reconnaissance au Maroc son journal est une mine d'informations ethnologiques, géographiques, linguistiques et historiques. Cet ouvrage vaudra à Charles de Foucauld la médaille d'or de la Société de géographie de Paris, en janvier 1885. Henri Duveyrier grand explorateur du Sahara sera son parrain.

05 : 1886 En avril 1892 Henri Duveyrier meurt. Charles Maunoir, son légataire universel et secrétaire Général de la société de géographie, découvre dans ses affaires 3 petits carnets de croquis offerts par Charles à Henri Duveyrier en 1890.
Charles Maunoir demande à Charles de Foucauld ce qu’il doit en faire ; il répond de Syrie : « Pour les lettres, vous pouvez les bruler, Quant aux albums, M. Duveyrier en vous les laissant ne pouvait les mettre en meilleurs mains. ..Je suis ravi qu’ils soient à vous. Je regrette seulement qu’ils soient si peu intéressants, Ils regardent non le Maroc, mais le Sahara algérien et la Tunisie ; ce sont les croquis d’une excursion de Trois mois que je fis en 1885 ; ils intéressaient M. Duveyrier qui a parcouru toutes ces régions.. »
Mais Charles Maunoir bientôt décède et ces carnets sont classés dans las archives de la Société de Géographie, où leur présence n’est connue que de rares personnes. Ils ne seront édités qu’en 1985.
Certains biographes et quelques historiens du Sahara avaient évoqué ce voyage mais avec beaucoup d’imprécisions. La période qui suit le retour du Maroc est restée dans l’ombre, période où sa vie intérieure est troublée, période au cours de laquelle il se cherche. Il n’a pas laissé de récit de ce voyage. Il ne reste que les souvenirs épars de ceux qui l’ont connu, en particulier le Commandant Cauvet, lieutenant à Ouargla lors du passage de Charles de Foucauld. D’après lui Charles de Foucauld désirait, avant de publier « reconnaissance au Maroc »avoir des éléments de comparaison avec le Sahara algérien et tunisien. C’est aussi ce qui ressort des lettres qu’il a adressées durant ce voyage à Henri Duveyrier, et à son ami Mac-Carthy, géographe d’Alger.
Nous ne connaissons pas avec exactitude les raisons de ce voyage, mais comme le pense le Commandant Cauvet, pour traverser les territoires sous administration militaire « il avait du s’adresser au bureau central des Affaires Indigènes où résidait le commandant Bissuel qui se souciait précisément de notre pénétration dans l’extrême sud et partageait les désirs d’expansion du Commandant Didier qui venait d’être placé à la tête du cercle militaire de Ghardaïa », créé en 1882. Il déploie à cette époque une grande activité pour organiser le territoire en y créant des routes, puits et bordjs aux étapes. En 1885 il demande l’autorisation de créer à El Goléa un colombier militaire pour être mieux renseigné sur la sécurité de la région, mais ce sera un échec car les pigeons sont terrorisés par les grandes étendues de sable et ils seront dévorés par des faucons. Cette histoire de pigeons va permettre à Charles de Foucauld d’accomplir une reconnaissance à El Goléa encore peu connue et de revenir par Ouargla et les oasis de Tunisie.

006 – Carte de son périple dans le Sud

007 – 22 septembre 1885 : Tiaret - on ne sait comment il atteint Tiaret mais on sait qu’il voyage avec un cheval arabe, deux mules dont l’une est montée par un domestique arabe.

008 – Le 2 Octobre Aflou

009 – Djebel Amour Aïn Enfous

010 – 4 Octobre El Richa à coté D’Enfous

011 – 5 Octobre : Aîn Mahdi, berceau de la confrérie des Tidjani

012 – 6/8 octobre : Après Tadjmout, à 50 kms Laghouat

013 – 9 octobre : Départ pour le M’zab -Campement à Nili – région des daîa ou les mares temporaires permettent des cultures

014 – 11 /17 octobre : Berriane première oasis du M’zab

015 – 19 / 27 Octobre : Séjour au M’zab en rayonnant à partir de Ghardaïa. Découverte des mozabites. Préparation d’une colonne qui doit partir pour El Golea . Le commandant Didier enmène Charles de Foucauld

016 - Ghardaïa

017 - 22 octobre Bou Noura , region de la Chebka

018 – 26 octobre Beni Izguen près de Ghardaïa

019 – 28 octobre Bent Daoua (Chebka)

020 - 29 octobre - camp d’Aïn Masin

021 – 30/10 - 10het1/4 du matin Oued Goulaben

022 – 31/10 Le camp Tenia El Anz, region de Feij

023 – 1/11 2h du soir - Le puits d’Hazi Charef

024 – 6/11 Les derniers garas commencement de l’Erg

025 – 10/11 El Golea il y passe qqs jours point le plus meridional de son voyage ;
La colonne est rentrée à El Golea rares sont ceux à cette époque qui y sont allés . Henri Duveyrier le premier en 1859, on imagine que Ch de F pense à lui , il lui écrit le 12/11 : « Je ne peux quitter ElGolea sans vous écrire qu’à mon arrivée ici mes premiers souvenirs ont été le votre et celui des dangers que vous avez courus jadis.. »
Sa dépouille ramenée de Tamanrasset en 1929 y sera enterrée, c’est là que fut construite la première église du Sahara

026 – Vue de l’Erg

027 – 12/11 Zriba -
la colonne repart vers le nord

028 – Le 25/11 vue de la gara Kerima Oasis de Ouargla, 9h1/2 du matin

029 – a midi, la même vue de Ouargla, un million de palmiers à l’horizon
Le commandant Cauvet décrit leur séjour, Là Ch de F quitte la colonne et part vers le Souf
Accompagné d’un cavalier que Cauvet lui donne pour guide

030 – 30/11 Ngoussa sur la route de Touggourt

031 – 3/12 Zaouia Tidjani à Temellaht, puis

032 – Temacine

033- 3/12 Arrivée à Touggourt, il y passe 3 jours

034 – Rue couverte de Touggourt
La il part seul avec son aide et renvoie le cavalier il continuera dans le Souf en se guidant à la boussole et aux guemiras, pyramides de pierres qui jalonnent les pistes des nomades

035 – El Oued le 10/12.. puis la route du Djerid vers

036 – 14/12 Nefta, la plus grande palmeraie de la Régence de Tunis

037 - 15/12 Tozeur,

038 – Maisons du 14eme s à Tozeur … puis il remonte vers

039 – Gafsa le 18/12 séjour dans la Kasbah et il repart visiter

040 - les ruines de Thelepte le 23/12
Après avoir probablement visité Tebessa , il repart vers le sud , les ruines de Kasserine
Son dernier dessin :

041 – le 31/12 Scyllium

Langue : Français

Description matérielle : 250 p.: ill.

Origine : Don

Localisation : Silo 4 ; Fonds Documentaire Virtuel


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Nbre d'exemplaires : 1
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