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Monographie

H 1 Pour une histoire de la guerre d’Algérie

Pervillé, Guy

A. et J. Picard

2002

2-7084-0637-X

965.5 PER

Guerre d'Algérie

"La guerre d'Algérie (1954-1962) est aujourd'hui encore, et plus que jamais, un enjeu d'affrontements passionnés entre les
partisans de mémoires opposées. Ce livre plaide pour la faire passer de la mémoire à l'histoire, en démontrant qu'une histoire de la guerre d'Algérie est à la fois possible et nécessaire.
Penser historiquement la guerre d'Algérie, c'est l'éclairer par ses origines, expliquer les logiques de son déroulement et de son dénouement, dresser un bilan de ses résultats et de ses conséquences. C'est aussi contribuer à créer les conditions d'une véritable réconciliation entre les deux peuples et à l'intérieur de chacun d'eux, qui permettrait d'en finir avec cette guerre sans fin. L'auteur conclut en définissant le rôle d'arbitres et de médiateurs qu'il propose aux historiens, et particulièrement aux jeunes historiens."

Numéro d'inventaire : 26424

Niveau d'autorisation : Public

Tables des Matières : Introduction 7
Une histoire de la guerre d'Algérie est-elle possible ?
Une histoire possible, 7 — Une histoire nécessaire, 8 —Un bilan provisoire, 9.
PREMIÈRE PARTIE
Les origines de la guerre d'Algérie, 1830-1954
Chapitre 1 : La politique de la France en Algérie 12
La France a-t-elle eu une politique algérienne ?, 12.
L'improvisation des choix fondamentaux 13
Les causes de la prise d'Alger 13
Le « coup d'éventail » et les causes profondes, 13 — La décision finale, 14 — Des buts incertains, 15.
L'engrenage des décisions (1830-1848) 16
L'annexion partielle, 16 — La conquête totale, 17 — La colonisation, 18 — L'assimilation, 19.
Des choix presque irréversibles 19
La France surpeuplée ? 20 — Une population station-
8 naire, 21 — Le royaume arabe de Napoléon III et l'opposition coloniste, 22 — La victoire de la politique coloniste, 23.
L'échec relatif de la colonisation de peuplement 23
Une terre française ? 24
Les limites de l'assimilation, 24 — L'autonomisme
« algérien », 24 — L'assujettissement des indigènes, 25
Une terre peuplée par des Français ? 25
Le péril étranger, 25 — Un nouveau « peuple algérien » ? 26 — Le péril indigène, 26 — Une prise de conscience tardive, 27 — La reconquête indigène des campagnes, 28 — et celle des villes, 29.
Une terre possédée et cultivée par des Français ? 29
La colonisation officielle, 29 — La colonisation privée, 30 — Un partage inégal, 31 — De fortes inégalités régionales, 32 — La prolétarisation de la société indigène, 33 — Dépossession systématique, ou interventionnisme inconsidéré ? 34 — La subordination d'une société à une autre, 35.
L'échec de la politique d'assimilation 36
Les succès de l'assimilation 37
L'assimilation des étrangers européens, 37 — L'assimilation des juifs algériens, 37 — Un anti-judaïsme acharné, 38 — Hiérarchie des « races » et « cascade de mépris », 39.
L'échec de l'assimilation de la masse musulmane 40
Du « régime du sabre » au « code de l'indigénat », 40
— De la promesse de Bourmont au senatus-consulte du 14 juillet 1865, 41 — L'échec de la « naturalisation » individuelle, 42 — L'intransigeance de la loi française, 43 — Les raisons religieuses et sociales du refus de la « naturalisation », 43.
La recherche d'une nouvelle « politique indigène » 44
Assimilation ou association, 44 — La représentation spéciale, 45 — De Napoléon III à la He République, 45 —Le programme des Jeunes Algériens, 46 — La loi du 4 février 1919, 47 — Le refus de la représentation parlementaire, 47 — La proposition Viollette, 48 — L'enterrement de la proposition Viollette, 49 — Le projet Blum-Viollette dépassé par la Charte revendicative, 49
— L'échec du projet Blum-Viollette, et ses causes profondes, 50 — Le désaveu de la politique d'assimilation, 51 — Le retour au « régime du sabre », 51 — Le Manifeste du peuple algérien, 52 — Le rejet du Manifeste, 53 — L'ordonnance du 7 mars 1944 et le plan de réformes économiques et sociales, 53 — La dernière chance de la politique d'assimilation, 54 — Les Assemblées constituantes et l'Algérie, 55 — Le statut de l'Algérie, 55 — L'enlisement des réformes, 56.
Conclusion 56
La politique algérienne de la France, de l'improvisation à l'immobilisme, 56-57 — Les responsabilités des « colons » et celles de la « droite » dans l'échec des réformes, 57 — Un « système » irréformable, et un peuple irréductible ?, 58.
Origines des immigrants en Algérie, 60 — Évolution des
populations française et étrangère, 61 — Courbes démo-
graphiques comparées des populations algériennes, 61
— Population européenne en 1954, en % de la population totale, 62 — Évolution de la population musulmane de 1830 à 1954, 62 — Progression de la population en Algérie, 63 — Évolution de la population urbaine des cinq grandes villes d'Algérie par ethnies, 64 — Répartition de la population européenne en % de la population totale en 1954, 64 — Évolution des terres coloniales, 65 — Répartition de la propriété en Algérie, 65 —Répartition de la propriété en Oranie, 66.
Chapitre 2 : La formation du nationalisme algérien 67
Nation ancienne, ou nationalisme tardif ? 67
Deux thèses contradictoires 67
Une nation préexistante à la conquête, ou une province française depuis 1830 ? 67-68 — La nationalité arabe et le mythe berbère, 68-69 — Une succession d'invasions et de dominations étrangères, 69 — Un péril d'avenir, le nationalisme musulman ? 70 — Un peuple sans nationalisme ? 71.
Une résistance tenace et multiforme 72
État, société, et religion dans le beylik turc, 73 — Les résistances à la conquête française, 74 — Un bilan désastreux, 75 — Soumission inévitable et refus persistants, 76 — Les Jeunes Algériens, avant-garde d'une Algérie ralliée à la France ?, 77.
Un nationalisme tardif 78
Existait-il un nationalisme algérien avant 1914 ? 78 —Les origines des nationalismes musulmans, 78 — Les Jeunes Algériens, nationalistes ou non ? 79 — La Grande Guerre, accoucheuse du nationalisme algérien ? 80 —L'émir Khaled, premier leader nationaliste ? 81 — La nation algérienne révélée par la Grande Guerre ? 82 —L'Étoile nord-africaine et la revendication d'indépendance, 84 — L'Association des Oulémas, du nationalitarisme au nationalisme, 85 — De la Charte revendicative du Congrès musulman au Manifeste du peuple algérien, 85-86.
Le nationalisme algérien et la société algérienne 86
Trahison des élites, et nationalisme populaire, 87.
Les forces sociales et le mouvement national 87
La trahison de l'élite francisée, 87 — La politique française des élites, 88 — Une tendance assimilationniste,
89 — Les partisans de l'association franco-musulmane,
90 — Le ralliement progressif au nationalisme, 90-91 —
) La persistance de l'anti-intellectualisme dans le mouvement national, 91 — L'intégration des étudiants et diplômés de formation française par le FLN, 92 — Les Oulémas, une élite arabo-islamique, 93 — Concurrence et rapprochement entre les deux élites, 94 — Un nationalisme populaire et populiste, 95 — Une couche sociale acculturée, avant-garde de son peuple, 96 — Clivages socioculturels et crise du MTLD, 97.
Unité ou pluralité du mouvement national 98
Les quatre composantes du « mouvement national », 98 — L'introuvable unité du mouvement national, 99 — De l'éclatement du MTLD à l'unification forcée, 100
La représentativité du mouvement national 101
Les effectifs des partis, 101 — Les performances électorales, 102 — Une influence surtout urbaine, 103 — Les réticences des couches favorisées, 104 — Un mouvement national en déclin ? 105 — L'appel du Comité cen-
tral du MTLD à un congrès national algérien, 106 — Le peuple est-il prêt ? 107.
Le recours aux armes 108
Les origines de l'idée insurrectionnelle 10h
L'échec du djihad germano-turc, 108 — L'anti-impérialisme de l'Étoile nord-africaine, 109 — L'appel du CARNA aux puissances de l'Axe, 109-110.
Le 8 mai 1945, « provocation colonialiste », ou insurrection
110
manquée?
Des manifestations à l'insurrection, 111 — Les bilans de la révolte et de la répression, 112 — Une provocation fasciste ? 113 — Une insurrection nationaliste mal contrôlée, 113 — L'hypothèse de la provocation, 114 —Les leçons de la révolte et de la répression, 115.
« La paix pour dix ans » 116
Continuité du projet insurrectionnel du PPA, 116 — Le PPA-MTLD entre la lutte armée et la voie électorale,
117 — Le renforcement de l'OS, 118 — Affaiblissement, démantèlement et renaissance de l'OS, 119.
Conclusion 119
La course entre les programmes de réformes et les préparatifs d'insurrection, 120.

DEUXIÈME PARTIE
La guerre d'Algérie, 1954-1962
Chapitre 3 : Logiques de guerre 122
Les causes et les buts 123
Une guerre de libération nationale 123
Le programme du FLN, 124 — Une révolution anticolonialiste, 125 — La place des Français d'Algérie, 126 — Les conditions d'une paix négociée, 127.
Une guerre subversive ? 128
Une « rebellion » contre le pouvoir légitime ? 128 — La main de l'étranger, 129 — Nasser, nouvel Hitler ? 130
— Le FLN, instrument du communisme international ? 130-131 — La Révolution, oeuvre satanique ? 131.
Une double guerre civile 132
Une guerre civile entre nationalistes algériens, 133 —
Le FLN, rassemblement de tendances diverses, 134 —Le FLN, parti unique, 135 — Les « Français musulmans » réfractaires au pouvoir du FLN, 136 — La représentation du FLN contestée par de Gaulle, 137 — Les Algériens non-musulmans contre le FLN, 138 — Une guerre civile entre Français, 139.
Les fins et les moyens 140
Dialectique de la violence réciproque, 141.
Les méthodes des « rebelles » 142
« L'usage privilégié de la terreur » ? 142 — La propagande, 143 — Le châtiment des traîtres, 144 — La banalisation de la trahison, 145 — Une épreuve initiatique de la vertu des patriotes, 146 — Le Congrès de la Soumman définit la légalité révolutionnaire, 147 — La provocation délibérée de représailles, 148 — Les massacres du 20 août 1955 : vengeance ou provocation ? 149 — Abane et « l'accélération voulue de la répression », 150 — Représailles et contre-représailles à Alger, 151 —L'enracinement et l'organisation du FLN-ALN, 152 —Les buts du FLN, 153 — Les échecs du FLN, 154 — La perte de l'initiative, 155.
Les méthodes des « forces de l'ordre » 15 6
Les forces armées et les opérations militaires, 156 — La répression, 157 — La torture, 158 — Les exécutions sommaires, 159 — La notion de « hors-la-loi », 160 — La « pacification », 160-161 — Les SAS, 161 — Le transfert des pouvoirs civils à l'armée, 162 — Les succès du général Salan, 163 — 1958 : le « dernier quart d'heure » ? 164 — Le plan Challe, 165.
Une victoire indésirable 166
Une victoire trahie 166
De Gaulle a-t-il rejeté la reddition de Si Salah pour négocier avec le GPRA ? 167.
Une victoire illusoire 168
Les atouts du FLN, 169 — Décembre 1960 : le « second souffle de la Révolution », 170.
Conclusion 171
Une décision unilatérale, 171.
L'Algérie au printemps de 1956, 173 — Découpage politico-militaire du FLN-ALN, et implantation des unités « rebelles » à la date du i octobre 1958, 174 — Évolution de la rébellion algérienne et volume global de l'activité rebelle, 175 — Tentatives de franchissement des barrages, 177 — Courbes théoriques et réelles de la puissance militaire et de l'action terroriste, 178.
Chapitre 4 : La quête de la paix 179
Le choix gaullien 179
Des contraintes non décisives 179
Les pressions américaines., 180 — Le péril communiste, 181 — Le rôle de l'ONU, 181 — L'impact économique et financier de la guerre, 182 — La situation politique intérieure, 183.
Les raisons d'un libre choix 184
De Gaulle, ferme partisan de l'Algérie française ? 184
— Une évolution rapide, 185 — Des arrière-pensées cachées, 186 — Le rejet de l'intégration, 186 — Le choix de l'association, dans une « communauté plus large que la France », 187 — Les réflexions du chef du CFLN, 188
— Le choix du chef du RPF, 189 — Un retour dans l'équivoque, 189.
L'adaptation du plan gaullien à l'épreuve des réalités 190
La dislocation de la Communauté, 190-191 — L'inévitable « République algérienne », 191 — Le refus de reconnaître le GPRA, dernière chance pour une « République française d'Algérie » ?, 192 — Les journées de décembre 1960, et le référendum du 8 janvier 1961, 193 — L'ouverture des négociations avec le FLN, et l'abandon des préalables, 194 — Enlisement et relance
des négociations, 195.
196
Approbations et oppositions
L'inversion du consensus des milieux politiques 196
La gauche au pouvoir s'éloigne de l'Algérie française, 196-197 — De Gaulle, sa majorité de droite et son opposition de gauche, 197.
Le revirement de l'opinion publique 198
Le déclin de l'Algérie française, 198 — Une crise de pessimisme précoce, 199 — Le sursaut du 13 mai, sans effet sur l'opinion publique, 199 — Une majorité absolue pour les négociations et pour l'indépendance dès 1959, 200 — Le général de Gaulle, incarnation de la volonté populaire, 200-201 — Des élites très divisées, 201.
La peau de chagrin de l'Algérie française 202
La signification du référendum du 8 janvier 1961, 202
— Le choix de l'OAS, 203 — Les solutions alternatives, 204 — L'attente du cessez-le-feu, 205.
Une paix manquée 206
La « solution du bon sens » ? 206
Un « bien étrange document », 207 — Des accords controversés dans les deux camps, 208 — Fragilité des accords, 209.
Les responsabilités de l'OAS 209
Le plan Salan, 210 — La semaine sanglante d'Alger, 210
— La dérive meurtrière de l'OAS, 211 — Une stratégie de provocation désavouée par Salan, 212 — OAS et FLN : la dialectique de la violence, 213.
Les responsabilités du FLN 214
La lutte contre l'OAS et les enlèvements d'Européens, 214 — Le renforcement de l'ALN, 215 — L'éradication du MNA, et l'indulgence provisoire envers les harkis, 216 — Anarchie et lutte pour le pouvoir après l'indépendance, 217 — La revanche des colonisés sur les « colons », 218 — Surenchère nationaliste et chasse aux « traîtres », 219 — Le rétablissement de l'ordre et la recherche des enlevés, 220 — La poursuite des violences contre les harkis, 221 — La lente diminution des violences, 222.
Les responsabilités du gouvernement français 223
Priorité à la lutte contre l'OAS, 224 — Sous-estimation de la gravité des enlèvements, 225 — Deux politiques contradictoires : la coopération et « l'arrachement », 226 — La rupture de la coopération, menace diplomatique, 227 — Les griefs des rapatriés, et ceux des « Français musulmans », 228 — Le pari gaullien sur l'avenir, 229.
Conclusion 230

TROISIÈME PARTIE
La guerre après la guerre, 1962-2002
Chapitre 5 : D'un bilan à l'autre 232
Des bilans successifs et provisoires 232
Une coopération exemplaire ? 232
Échec du « néo-colonialisme », et succès de la coopération, 233.
La France en crise 234
Tensions franco-algériennes, 234-235 — Dépendance pétrolière, chômage, et immigration, 235 — Nationalité et citoyenneté des enfants de l'immigration algérienne, 236.
L'Algérie en crise 237
La « nouvelle guerre d'Algérie », faillite de l'Algérie indépendante ?, 237.
Combien de morts ? 238
La méthode démographique 238
Des pertes globales inférieures à 300 000,
voire 250 000 morts, 239.
Les statistiques officielles 240
Une convergence inattendue entre les pertes algériennes recensées par les deux camps, 241 — Les bilans du terrorisme et du « contre-terrorisme », 242 — Les disparitions de Français en Algérie après le cessez-le-feu, 243 — Le nombre des « harkis » massacrés après le 19 mars 1962, 243-244.
Les leçons des chiffres 245
L'histoire contre les nombres mythiques, 245 — Un démenti à toutes les propagandes, 246.
Destructions, déracinements, et réparations 247
Migrations de guerre 247
Le « sabotage de l'économie colonialiste », 247 — Zones interdites et regroupements, 248 — Déracinement et urbanisation des Algériens, 249 — Accélération de la migration vers la France, 249 — Réfugiés et militants algériens à l'extérieur, 250.
Migrations d'après-guerre 250
L'exode massif des Français d'Algérie, 250-251 —L'exode des « Français musulmans », 252 — Reprise et intensification de l'émigration algérienne, 252.
Le prix à payer 253
Le financement de la guerre par le FLN, 253 — Le coût
de la guerre pour la France, 253 — La transmission de l'héritage français à l'État algérien, 254.
Les enjeux politiques et moraux 255
Algérie française, ou algérienne ? 255
Le refus de l'indépendance par les Algériens non-musulmans, 256 — Le revirement de la métropole, du refus au consentement, 256.
L'Algérie libre ? 257
Le FLN et la démocratie, 257 — Le choix du parti unique et la militarisation du pouvoir, 258 — La violence dans la Révolution algérienne, 259 — Le choix du peuple algérien, 260 — En France, divorce entre l'Algérie française et la culture républicaine, 261 — Le mythe de la subversion communiste, 261.
Politique et morale 261
Deux poids et deux mesures ? 262 — La position d'Albert Camus, 262-263 — L'emploi de « tous les moyens » par le FLN, 263 — Une tentative de limiter la violence révolutionnaire, 264 — L'apologie de la « violence absolue » par Frantz Fanon, 264 — La répression par « tous les moyens... » et l'argument du moindre mal, 265-266 — Nécessité d'une cohérence entre la fin et les moyens, 267 — Nocivité de la « violence absolue », 268.
Conclusion 268
Chapitre 6 : De la mémoire à l'histoire 269
Mémoire et histoire de la guerre en France et en Algérie 269
En France, amnésie officielle, mémoires conflictuelles, et besoin d'histoire 269
Absence de mémoire consensuelle, et volonté officielle d'oubli, 270 — Une historiographie surabondante, attestant un besoin de mémoire, 270-271 — Retard de l'histoire sur l'historiographie commémorative, 271 — Fragilité des objections contre « l'histoire immédiate »,
272 — Différence de traitement entre l'histoire des deux guerres mondiales et celle de la guerre d'Algérie, 272-273 — La relève de la mémoire par l'histoire est commencée, 273-274.
En Algérie, hyper-commémoration officielle et histoire sous surveillance 274
Une affaire d'État, 275 — Persistance d'une propagande de guerre, 275 — L'histoire sous surveillance, 276 —L'histoire nationale enseignée comme une « histoire sainte », 276 — Les historiens algériens en liberté surveillée, 277 — Les dangers de l'ignorance historique, 278.
En Algérie, la résurgence du passé clans le présent 278
La guerre civile algérienne, répétition du scénario de la « Guerre de Libération » ? 278-279 — Des amalgames infamants et arbitraires, 279-280 — L'image de la Guerre de Libération inculquée aux jeunes Algériens, 280-281 — Nocivité du « culte de la violence en soi », 282 — La culture politique algérienne, culture de guerre et de guerre civile, 282-283.
En France, le retour du refoulé colonial ? 283
Mémoires de la guerre d'Algérie et problème de
l'immi-
gration, 284 — Le fantasme de l'immigration-colonisa-
ation, retour du refoulé colonial, et retournement du fanonisme contre les ex-colonisés, 285 — L'immigration actuelle, conséquence de la colonisation, mais surtout de la décolonisation, 285-286 — Nécessité d'une histoire partagée, pour apprendre à vivre ensemble, 286.
Un vent de révisionnisme 287
L'histoire de la guerre d'Algérie, perturbée par les enjeux de mémoire, 287.
La revanche de l'Algérie française ? 288
La Révolution algérienne; longtemps justifiée par son succès, est remise en cause par sa faillite, 288 — Le constat de victoire des partisans de l'Algérie française, 289 — L'amertume des gaullistes, 290 — Le désenchantement de certains anticolonialistes, 291 — Une réaction contre le « révisionnisme » colonial, 292.
Le nationalisme algérien en question 292
Persistance d'un courant d'opinion francophile, 293 —L'expression ouverte de la nostalgie du « temps des Français », 294 — Le rejet du nationalisme officiel parmi les jeunes, 295-296.
Une contre-offensive idéologique 296
Réactions contre le révisionnisme dans la « génération de 1954 », et parmi les jeunes démocrates, 296-297 —La Fondation du 8 mai 1945 et la commémoration d'un « crime contre l'humanité », 298 — La demande de repentance pour les crimes du colonialisme français, 299.
La crise de la mémoire française 300
La superposition des mémoires 300
Le danger de superposer la mémoire de l'occupation de la France à celle de la guerre d'Algérie, 301 — Le devoir de mémoire contre le devoir d'oubli, 301-302.
L'imprescriptibilité des « crimes contre l'humanité » contre
l'amnistie ? 302
Comment la jurisprudence Barbie de la Cour de cassation a banalisé les « crimes contre l'humanité », 303
— La jurisprudence Boudarel, 304 — Les procès Papon et Einaudi encouragent la multiplication des plaintes pour crimes contre l'humanité, 304-305 — Sélectivité de la mémoire médiatique, 305 — L'appel des douze contre la torture et le scandale Aussaresses, 306 — Condamnation de la torture, ou poursuites contre les tortionnaires ? 306-307 — L'obstacle des accords d'Evian et des lois d'amnistie, 308 — L'objection de maître Badinter, 308-309.
Conclusion : L'Algérie et la France à la croisée des che-
mins 309
Faut-il recommencer la guerre ? 309 — Pour des examens de conscience simultanés, 310 — La nouvelle tragédie algérienne plaide pour une réconciliation, 311.
Conclusion générale : Ce que peut l'histoire, ... pour en
finir avec la guerre d'Algérie 313
Des mémoires collectives éclatées, 313 — Le rôle des historiens, 314 — Ni étrangers à leur sujet, ni juges, ni avocats, 315 — L'expertise des faits et de leurs interprétations, 316 — Les mérites et les torts de la France, 316-319 — Et ceux de la Révolution algérienne, 319-321
— Les historiens, arbitres et médiateurs, 321-322 — Pour en finir avec la guerre d'Algérie, 323.

Langue : Français

Lieu d'édition : Paris

Description matérielle : 356 p.: couv. ill. en coul.; 24 cm.

Origine : Don

Localisation : Silo 4


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