"Le 19 juin 1940, en écoutant Pétain
demander « la paix», l'étudiant José Aboulker
avait pleuré. Immédiatement hostile à Pétain,
il mit quelques mois pour penser que
l'arrivée en Afrique du Nord des armées
alliées était inéluctable. Sûr que l'armée
française resterait alors fidèle à Pétain,
il voulait « inventer » une aide pour le
débarquement. Dès la fin 1940, José Aboulker, et son cousin,
Roger Carcassonne à Oran, voulurent rassembler les bonnes
volontés de résistance, organiser une action « secrète »,
cloisonnée, de jeunes résistants : José Aboulker fut, à Alger,
l'animateur principal de cette force, dite des Quatre cents.
Le 7 novembre 1942, ces jeunes gens arrêtèrent les généraux de
l'armée de Vichy, occupèrent leurs États-majors et le Palais du
Gouverneur général : l'entrée des troupes américaines et
anglaises put se faire sans combat, en quinze heures,
le S novembre 1942. José Aboulker, alors âgé de 22 ans, est,
comme l'écrit Jean-Louis Crémieux-Brilhac,
"un des plus étonnants héros de notre histoire ".
Après une grande carrière de neurochirgien, José Aboulker se
plongea dans les livres sur la guerre et se mit à écrire. Il voulait
bien sûr décrire l'action des résistants à Alger mais aussi montrer
comment elle prenait sa source dans la convergence de certains
épisodes de la guerre. Le temps qu'il analyse est, pour l'essentiel,
celui des années qui séparent mai 1940 — Hitler réglant ses
comptes — de la victoire des armées alliées débarquant à Alger.
Passionnant comme témoignage d'un acteur central, ce livre est
aussi une analyse impitoyable de la défaite et des compromissions
et lâchetés de « l'État français »."

Numéro d'inventaire : 29846 ; 82267 ; 84542

Niveau d'autorisation : Public

Tables des Matières : Préface de Jean-Louis Crémieux-Brilhac 7
L'état du manuscrit de José Aboulker
par Jeannine Verdès-Leroux 13
PREMIÈRE PARTIE
LA SOUMISSION
CHAPITRE PREMIER. 1934-1940, Les prodromes de la guerre 19
La doctrine défensive de la France — Mein Kampf — Les conquêtes en deux étapes — La loi du plus ,fort, les Germains La haine de la France — Les Alliances — La drôle de paix, 31 mars-31 août 1939 — Deux prétendants pour la Russie — Les hésitations de Hitler
CHAPITRE II. La drôle de guerre 67
Une entente fructueuse : le pacte de non-agression des partenaires allemand et soviétique — Les expéditions loin du but — « L'infirmité de l'État », « l'inconsistance du pouvoir » : De Gaulle avait raison — Le pacifisme général des Français — Complémentarité du Plan allemand et de la manoeuvre française
Les livres pour les lecteurs que les batailles intéressent
CHAPITRE III. Le règlement de comptes : mai-juin 1940 105
Les Flandres et l'arrivée de Weygand — L'aveuglement et l'inertie des armées françaises — Dunkerque — L'arrêt soudain des blindés allemands — Churchill à Paris le 31 mai — g C'est la faute aux Anglais » — Léonel de Moustier — La fin de la bataille de Dunkerque,

CHAPITRE IV. La bataille politique de juin 40 161
Poursuivre la guerre en Afrique ou se soumettre — Le 25 mai 1940, avant la bataille politique — À Londres, ils continueront le combat-Weygand suit Pétain — Churchill : l'aide aux Français — Le réduit breton, la vitesse des Allemands Le 5 juin, les Allemands ont attaqué, De Gaulle au gouvernement — Le 6 juin les deux choix possibles — Les colères de Weygand — Comment combat Churchill Pétain demande la paix — L'abominable journée du 17 juin — Un million de prisonniers en plus — Les premiers FFL (Forces Françaises Libres) — L'armistice de Hitler, Rethondes.
CHAPITRE V. Le 3 juillet 1940.
Un jour qui compte deux fois : Mers el-Kébir 249
La paix avec les Anglais : l'espoir de Hitler — La décision des Anglais la guerre contre Hitler — Les promesses de Darlan — L'article 8 de l'armistice — Le choix de Pétain — La décision anglaise — L'amiral Gensoul — Wiesbaden, le dialogue franco-allemand — Pertinax a prévu le 3 juillet — Le 3 juillet à Mers el-Kébir — Gensoul veut une bataille —Darlan, Pétain, Weygand, Laval pour la bataille Après le 3 juillet, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, en Allemagne.
CHAPITRE VI. Du 3 juillet au 10 juillet 1940.
Le suicide du parlement 309
Les projets immédiats de collaboration militaire avec l'Italie — La demande de bases de l'Allemagne — Les relations franco-allemandes —Les avions de Vichy contre la flotte anglaise — La légende de Vichy — La bataille d'Angleterre — Churchill et la France — Vichy l'été 40 — Qui est Laval ? — Vichy, une dictature militaire.
CHAPITRE VII. « ... La voie de la collaboration » 351
L'entrevue Laval-Hitler, 22 octobre 1940 — L'entrevue de Montoire, Pétain — Hitler 24 octobre 1940 — Avant Montoire, Hitler parle à Mussolini — Le message de Pétain du 10 octobre — Le discours de Pétain du 30 octobre — Après Montoire, les conclusions de Hitler — Le rendez-vous en Italie — Churchill parle aux Français — Fin 40 : le renvoi de Laval.
DEUXIÈME PARTIE
LA RÉBELLION
CHAPITRE VIII. Alger en 1940-1941 :
l'affirmation des vichystes, la naissance des rebelles 395
L'Afrique française pouvait se défendre — Le parcours du général Noguès — Hitler ne voulait pas — Le général Weygand, le général Juin et l'armée allemande — Le général Juin à Berlin — L'espoir à Alger en 1940 : les premiers groupes — La jeunesse de Résistants d'Alger —Préparer la prise d'Alger — Une aventure solitaire.
CHAPITRE IX. Les deux Résistances à Alger en 1942 453
Deux Résistances en accord — Patriotisme, nationalisme — L'exclusion des juifs — Résistance en France et à Alger —La Résistance, une initiative personnelle — Les entreprises personnelles — La résistance à Alger en 1942, « Baron d'Astier and José Aboulker » — Lemaigre-Dubreuil — Les vichysto-résistants L'opération Giraud — Objectifs, Effectifs, armes à Alger en 1942 — Les rendez-vous manqués.
CHAPITRE X. Automne 1942 à Alger 529
De la décision de « Torch » à l'entrevue de Cherchell — Clark veut voir ceux qui peuvent aider l'Amérique — La guerre avant le 8 novembre —Les trois derniers jours, le 5 novembre, le 6 novembre, le 7 novembre — Les Alliés — Les Allemands.
CHAPITRE XI. Le 8 novembre 1942: la nuit la plus longue 577
Le râle du hasard — La rébellion prend Alger — L'arrestation des généraux — La prise du commissariat central — Murphy échoue avec Juin et Darlan — La neutralisation des États-majors — Le télégramme de Darlan ne part pas — Le groupe Lemaigre attend Giraud — Les débarquements — Les Quatre cents gagnent du temps — La bataille perdue d'avance — Pillafort, le brave — La Victoire à Alger.
Postface de Jean-Louis Crémieux-Brilhac 625

Langue : Français

Lieu d'édition : Paris

Description matérielle : 638 p.: 24 cm.

Collection : Résistance- Liberté -Mémoire

Origine : Service de presse ; Don

Localisation : Silo 4 ; Rayon des livres au prêt : empruntable ; Réserve

Exemplaires

Nbre d'exemplaires : 3

N°	Cote	Code barre	Commentaire
1			[disponible]
2	965.4 ABO		[non empruntable]
3			[non empruntable]