m
     
Monographie

H 1 Alger 1940-1962 : Une ville en guerres

Jordi, Jean-Jacques (dir. de pub.) ; Pervillé, Guy (dir. de pub.)

Autrement

1999

2-86260-887-4

917.1 JOR

France ; Empire ; Alger, commune ; Alger, département ; Bibliographie ; Biographie

"3 septembre 1939. "La guerre a éclaté. Où est la guerre ?" s'étonne Albert Camus dans ses Carnets. Peu d'observateurs, en effet, peuvent alors
prévoir les répercussions du second conflit mondial sur la ville. Une violente crise antisémite, une "drôle de guerre" vécue de loin, un peu dans l'irréalité. Mais la vie continue, comme en témoignent les innombrables productions artistiques. Alger, promue capitale de la France en guerre, découvre brutalement le lourd tribut à payer à la mère patrie.
Mais, à peine a-t-on célébré la capitulation allemande que s'installe déjà un nouveau malaise : un soulèvement musulman vient d'être réprimé dans le sang. 1945 : c'est la paix pour moins de dix ans. L'après-guerre n'est ici qu'un entre-deux guerres.
La guerre d'Algérie. La ville devient le théâtre grandiose d'un drame couvert par les journalistes du monde entier. Alger français résiste victorieusement aux assauts de l'autre Alger, arabe et musulman.
Il impose ses choix à Paris. Cela ne durera pas. Déjà, le FLN impose sa loi. La France se retire. Les Français d'Algérie fuient.
Nous sommes en 1962.
Avec Jacques Cantier, Jean-Robert Henry, Xavier Malverti, Lucienne Martini, Colette Zytnicki...
Cet ouvrage a été dirigé par Jean-Jacques Jordi et Guy Pervillé.
Iconographie : Centre des Archives Outre-Mer (CAOM), Agnès Goudail, Serge Dubuisson."

Numéro d'inventaire : 22667 ; 58356 ; 85687 ; 82646 ; 100106

Niveau d'autorisation : Public

Tables des Matières : Prologue 10
Jean-Jacques Jordi et Guy Pervillé
• De la Révolution nationale
à la capitale de la France libre 15
1939-1945 :
une métropole coloniale en guerre 16
Jacques Cantier
L'entrée en guerre le 3 septembre 1939 ne surprend pas. Camus s'étonne même dans ses Carnets que la nouvelle ne change pas plus l'aspect de sa ville : » La guerre a éclaté. Où est la guerre ? » Peu d'observateurs étaient en mesure à cette date de prévoir l'impact futur du conflit sur la ville. La défaite de juin 1940, le débarquement américain de novembre 1942, l'installation du Comité français de libération nationale en 1943 vont placer Alger au coeur des grands enjeux de la période, tandis que le conflit mondial, jouant son rôle d'accélérateur de l'histoire, précipite les évolutions internes.
Un épisode de la politique de Révolution nationale : l'exclusion des enfants juifs des écoles publiques 62
Colette Zytnicki
L'antisémitisme est un facteur important du ralliement d'Alger à la politique de Révolution nationale, et le zèle des hauts fonctionnaires venus de métropole peut s'acharner sans entraves sur les plus innocents.
8 novembre 1942 :
des résistants français lors du débarquement allié 70
Entretien de Jacques Cantier avec José Aboulker, compagnon de la Libération
Le 8 novembre 1942, la capitale militaire de l'Afrique vichyste tombe en moins de quinze heures aux mains des Alliés. Ce succès est le résultat de l'action conjointe des forces américaines et anglaises et de 400 résistants français qui se sont emparés, avant le débarquement, des points stratégiques d'Alger. José Aboulker, alors étudiant en médecine, a préparé et dirigé personnellement l'opération depuis le commissariat central. Il explique le rôle de la Résistance française au cours de ces événements.
. 1945-1954, un entre-deux-guerres à soi 81
L'inconscience ou le péril 82
Jean-Jacques Jordi
La fin de la guerre ! Enfin ! Trois jours de fête célèbrent l'événement. Mais à la liesse générale succède un réel malaise : un soulèvement de Musulmans a été réprimé dans le sang. C'est dans cette atmosphère tendue que s'ouvre en 1945 la campagne des élections municipales. La chute du fascisme italien et du nazisme allemand doit s'accompagner de celle du régime franquiste. Alger, comme Paris, Londres ou Toulouse, ne s'affirme-t-il pas comme l'un des refuges des républicains espagnols ?
La vie culturelle d'une guerre à l'autre 100
Jean-Robert Henry et Lucienne Martini
Trop loin d'elle-même, trop près de Paris pour échapper à l'emprise de son attraction artistique et culturelle, Alger est une capitale aux talents innombrables, captive et
dépendante.
L'enjeu de la Casbah 113
Jean-Louis Planche
Conquérir le coeur du vieil Alger turc est un enjeu de mémoire et de légitimation historique pour les communistes
et les nationalistes. Mais la Casbah est-elle encore le lieu du pouvoir réel pour qui veut commander aux
Musulmans d'Alger ?
Un état-major sans troupes :
Ferhat Abbas et l'Union démocratique
du Manifeste algérien 119
Jean-Louis Planche avec la collaboration de Abbas Toumert
L'Union démocratique du Manifeste algérien se crée dans la précipitation, en mai 1946. Ferhat Abbas veut tirer profit de la conjoncture. Il sort de prison, grâce à l'amnistie que le PCF a fait voter, effrayé par l'ampleur de la répression du Nord-Constantinois en mai 1945, et par la part qu'y ont pris communistes et socialistes. Mais son vieil adversaire, Messali Hadj, reste déporté au Gabon et nombre de ses meilleurs militants détenus, alors qu'approche le 2 juin 1946, date de l'élection de l'Assemblée constituante.
. 1954-1958: les batailles d'Alger 125
Une capitale convoitée 126
Guy Pervillé
Alger est un des principaux théâtres de la guerre d'Algérie. Sur cette scène grandiose, les acteurs de ce drame sanglant s'affrontent devant les journalistes du monde entier. Durant les quatre premières années de cette guerre, deux grandes batailles sont livrées dans cette ville aux deux visages. Alger français résiste victorieusement aux assauts de l'autre Alger, arabe et musulman. Puis il réussit à imposer sa volonté à Paris. Mais ces deux victoires, remportées grâce à l'armée de la France, sont également éphémères.
Le temps des complots 149
Guy Pervillé
Dès le renversement du gouvernement Mendès France en février 1955, jusqu'à celui de Félix Gaillard en avril 1958, Alger n'a de cesse d'imposer à Paris ses choix,
politiquement, subversivement.
Jacques Chevallier, député-maire d'Alger 160
Jean-Louis Planche
Député-maire d'Alger, secrétaire d'État à la Guerre en 1954, ce grand bourgeois lucide et actif engage dès 1950 avec les nationalistes le dialogue politique et social pour sauvegarder la présence des Français d'Algérie.
Heurs et malheurs de l'architecture algéroise 166
Xavier Malverti
Une école d'Alger apparaît dans l'entre-deux-guerres, dont la modernité et l'originalité inspirent des réalisations d'urbanisme et d'architecture souvent remarquables. Mais les nécessités de l'après-guerre favorisent des réalisations préoccupées de rentabilité immédiate, où le meilleur côtoie le pire.
Monseigneur Duval, un évêque contesté 174
Guy Pervillé
Comme le général Massu, beaucoup de catholiques traditionalistes ou intégristes, parmi les civils et les militaires, ont été surpris et choqués par l'attitude du successeur de Monseigneur Leynaud. Monseigneur Duval et ses protégés ne sont-ils pas de ces " prêtres rouges » ou de ces « chrétiens progressistes » que Pie XII a toujours condamnés ?
La réalité est cependant bien différente.
• 19S8-1962: chronique d'une fin
annoncée 187
Du triomphe à l'abandon 188
Guy Pervillé
Alger croit avoir imposé sa volonté à Paris en lui donnant le chef de son choix pour remplacer un régime incapable de sauver l'Algérie française. Au contraire, les Algérois se sont donné un roi, qui leur imposera de plus en plus rudement la politique de dégagement confusément souhaitée par la majorité des métropolitains. Dès lors, sans en avoir
conscience au début, Alger, « deuxième ville de France », entame une inexorable descente aux enfers, que ses sursauts de plus en plus désespérés et violents ne font qu'accélérer. Après avoir plusieurs fois vainement tenté de « refaire le
13 mai » contre Paris, il lui faut de surcroît refaire la « bataille d'Alger » contre un FLN ressuscité : tâche impossible.
Alger, Alger déchiré, Alger abandonné, Alger libéré ? 217
Guy Pervillé
À l'issue des journées de décembre 1960, le sort d'Alger et de l'Algérie est fixé. Paris recherche la fin de la guerre dans une difficile négociation avec le FLN. Pour en retarder l'échéance, la ville française d'Alger va livrer un dernier combat désespéré sur deux fronts : contre les représentants du pouvoir métropolitain, et contre l'autre Alger, celui des Algériens musulmans.
En guise d'épilogue 249
L'exode des Français 250
Jean-Jacques Jordi
Pris entre la terreur du FLN et de l'oAs, laissés seuls à eux-mêmes sans protection, alors que la France se retire et qu'avance l'emprise de l'ALN, les Français s'enfuient par la mer et les airs, abandonnant leurs morts et ce que fut leur vie. Ils quittent également Alger qui fut leur ville plus d'un siècle durant.
Bibliographie 258
Biographie des auteurs 260

Langue : Français

Lieu d'édition : Paris

Description matérielle : 260 p. : ill., couv. ill. ; 25 cm

Collection : Mémoires ; 56

Origine : Don ; Don

Notes : Bibliogr. ; Table des matières

Localisation : Silo 4 ; Rayon des livres au prêt : empruntable ; Réserve ; Réserve ; Réserve


Exemplaires

Nbre d'exemplaires : 5
Cote Code barre Commentaire
1 [disponible]
2 [disponible]
3 [non empruntable]
4 [non empruntable]
5 917.1 JOR [non empruntable]
0
Z