"Dès la mise en place du premier plan de colonisation de l'Algérie, la présence de femmes européennes est jugée nécessaire à a réussite de la. colonisation par les autorités civiles et militaires. Pour autant ces femmes n'ont guère, jusqu'ici, retenu l'attention, des historiens.
A_ partir de sources. diversifiées (archives, publications officielles, actes d'état-civil, relevés généalogiques, journaux, témoignages écrits ou oraux ...) .cette étude évoque la place, les rôles, les regards de ces Européennes.
Originaires comme les hommes essentiellement de France, d'Espagne, d'Italie et de Malte, elles étaient inégalement représentées dans chacune de ces communautés.. Longtemps minoritaires et donc particulièrement. recherchées comme compagnes, elles finirent par dépasser numériquement la population masculine à partir de l'entre-deux-guerres.. Elles participèrent ainsi grandement en tant que femmes, mères ou épouses, au peuplement de l'Algérie. Elles furent aussi des femmes actives aidant les hommes dans l'oeuvre colonisatrice. Les soignantes et les enseignantes, laïques ou religieuses jouèrent un rôle irremplaçable auprès des femmes musulmanes. Françaises. par l'instruction scolaire, méditerranéennes par l'éducation familiale, elles furent aussi: des colonisatrices, donc des femmes de pouvoir. Élevées dans la soumission à l'ordre masculin et colonial, certaines surent, cependant, s'affirmer. `
Cette étude est résolument relationnelle car parler des femmes c'est aussi parler des hommes et tout questionnement sur la place et le rôle .accordés aux femmes :met en jeu les rapports sociaux et les régimes existants de pouvoir. Ce travail se .veut une contribution à la connaissance de la population pied-noire et une réflexion sur la complexité des rapports sociaux dans l'Algérie coloniale."

Type littérature grise : Thèse

Numéro d'inventaire : 15103

Niveau d'autorisation : Public

Tables des Matières : Troisième partie : Des femmes actives 247

INTRODUCTION 249

CHAPITRE X- APPRÉCIATION DU TAUX FÉMININ D'ACTIVITÉ 253
A- A partir des actes d'état civil du XIXe siècle 253
1- Actes et publications de mariage 253
2- Actes et annonces de décès 258
B- A partir des annuaires statistiques du XXe siècle 260
1- Taux d'activité des Européennes lors de leur mariage 260
2- Taux d'activité de l'ensemble des Européennes 262
3- Répartition professionnelle des actives en 1936 264
C- Des actives peu nombreuses ou invisibles ? 265
1- Peu d'emplois salariés 265
2- De nombreuses formes de travail invisible 266
3- Aucune aide ménagère musulmane au XIXe siècle 267

CHAPITRE XI - FEMMES DES CHAMPS ET FEMMES DES VILLES 271
A- Les femmes des champs 271
1- Les femmes de colon 271
2- Ouvrières agricoles et femmes de fermier, métayer et employé 277
3- Les femmes, chefs d'exploitation 279
B- Les femmes des villes 285
1- Les métiers du chiffon 285
2- Les emplois familiaux 287
3- Les métiers du commerce et de l'hôtellerie 296
4 - Les ouvrières 302
5- Les employées en col blanc du privé et du public 307

CHAPITRE XII - LES RELIGIEUSES 311
A- Conditions d'installation des communautés féminines 311
1- Les soeurs de Saint-Joseph-de-l'Apparition 311
2- Les principales communautés de soeurs 313
3- Les communautés secondaires 317
4- Les conditions d'intégration 319
B- Une influence croissante jusqu'en 1870 321
1- Le contrôle des écoles et des hôpitaux 321
2- Les facteurs d'expansion des congrégations féminines 326
3- Une expansion jugée inquiétante par certains 329
C- Recul progressif des congrégations 332
1- L'anticléricalisme des années 1870 332
2- L'exclusion des soeurs enseignantes 336
3- Le maintien partiel des hospitalières 340
4- Un ordre à part : celui des soeurs blanches 341

CHAPITRE XIII- LES ENSEIGNANTES LAÏQUES 345
A- Les premières institutrices (1830-1850) 345
1- Les premières écoles privées laïques 345
2- Difficultés financières des institutrices 347
3- Caractères des premières institutrices 349
4- Le cas de Madame Allix 352
B- Nombre croissant d'enseignantes et de types de classes 356
1- Des institutrices de plus en plus nombreuses 356
2- Grands traits de l'organisation scolaire d'Algérie 359
3- La place des femmes dans l'enseignement européen 362
4- La place des femmes dans l'enseignement indigène 364
C-Conditions de travail et de vie longtemps difficiles 366
1- Des traitements longtemps inférieurs à ceux des hommes 366
2- Des classes surchargées et hétérogènes 367
3- L'isolement de certains postes 369
4- Des femmes étroitement surveillées 371
D- Un rôle important 372
1- Des compétences reconnues 372
2- Un rôle majeur dans l'éducation des Musulmanes 375
3- Un rôle de conservatrices des arts mineurs indigènes 377
4- Un rôle d'auxiliaires sociales 378
5- Une influence difficilement mesurable 380

Chapitre XIV - LES SOIGNANTES LAÏQUES 381
A - Les sages-femmes 381
1- Les premières sages-femmes 381
2- Une profession réglementée à partir de 1851 383
3- La prise en compte des parturientes musulmanes 384
B- Les femmes médecins 387
1- Très peu de femmes médecins 387
2- Rôle majeur des premières femmes médecins 389
3- Difficultés et abnégation de certaines doctoresses 391
C - Les infirmières 393
1- Le lent remplacement des religieuses par des laïques 393
2- Les infirmières visiteuses 394

CONCLUSION 397

4ème partie - Éducation et Contestation 401

INTRODUCTION 403

CHAPITRE XV - UNE INSTRUCTION FRANÇAISE 405
A - Scolarisation massive des filles en primaire élémentaire 405
1 - Scolarisation primaire précoce et forte des enfants européens 405
2 - Scolarisation des filles longtemps supérieure à celle des garçons 407
3 - Un enseignement pas toujours apprécié par les familles 412
B - Scolarisation réduite des filles dans l'enseignement post-élémentaire 414
1 - Organisation de l'enseignement post-élémentaire 414
2 - La scolarisation des filles dans le secondaire 415
3 - Des études secondaires souvent écourtées 419
4 - La scolarisation des filles dans le primaire supérieur 421
5 - L'attitude des parents face à la poursuite des études de leurs filles 424
C - Les premières étudiantes 427
1 - Des élèves infirmières au XIXe siècle 427
2 - La progression des autres étudiantes au XXe siècle 428
3 - Des étudiantes peu nombreuses et surtout littéraires 428
4 - Des étudiantes issues des classes aisées 429
5 - Des mères souvent plus favorables que les pères 430

CHAPITRE XVI - UNE ÉDUCATION FAMILIALE MÉDITERRANÉENNE 431
A - Des filles élevées aux fins du mariage 431
1 - L'éducation familiale des filles 432
2 - Des filles étroitement surveillées 434
B - Des filles et femmes « exemplaires » 437

CHAPITRE XVII - UNE FAIBLE CONTESTATION 441
A - Contestation quasi inexistante de l'ordre colonial 441
1 - Préambule 441
2 - Acceptation quasi-générale de l'ordre colonial 443
3 - Le regard différent de quelques Européennes 451
B - Peu de contestation de l'ordre social européen 462
1 - La participation d'Européennes à des mouvements de grève 462
2 - La participation des Européennes à la vie syndicale 472
C - Une faible contestation de l'ordre des sexes : le féminisme 478
1 - Une émergence tardive 478
2 - Les porte-parole des revendications féminines 479
3 - Quelques actions féministes 484
4 - Un combat de courte durée et très minoritaire 489
Conclusion générale 491

Langue : Français

Description matérielle : 289 p.

Origine : Don

Localisation : Silo 4 : Littérature grise