H Le fleuve détourné
Numéro d'inventaire : 4520 ; 14561 ; 40751 ; 44540 ; 85663
Niveau d'autorisation : Public
Sommaire : « Enfin Si Mokhtar parla :
- Tu reviens au pays bien après la fin de la fête, bien après que les fanfares se sont tues. Tu aurais pu persister dans la voie de l'oubli, ou comme Ali, ton cousin, dans celle de l'inconscience. Ce sont aujourd'hui les seuls gages de sérénité. Mais tu veux savoir. Mon fils, ta douleur sera grande. »
Le narrateur, précisément, veut savoir. II revient de loin, après plusieurs années d'absence. II revient de si loin que tout le monde, dans son village, le tient pour mort : officiellement,
il a été tué lors d'un bombardement par les forces françaises d'un camp du F.L.N., pendant la guerre d'indépendance ; on peut lire son nom sur le monument aux morts. Qu'a-t-on à faire de ce revenant ?
Le revenant s'obstine : il veut retrouver sa femme et son fils. Et le voici parti, comme une ombre, à travers son pays. Ses grands yeux s'ouvrent sur un monde étranger : un inquiétant
chaos où la parodie alterne avec la plus vive lucidité, où la transfiguration du réel soutient les fantasmes de personnages désemparés, à la limite du désespoir et qui, dans le champ clos de leurs obsessions, s'interrogent sur leur condition. II va et, ainsi, peu à peu, se rapproche de la mer...
Cette voix qui vient de l'Algérie nouvelle nous bouleverse. Le fleuve immémorial de la tradition a été détourné de son cours ; un peuple ne se reconnaît plus ; il se tait. Ce roman d'un jeune écrivain algérien, d'une densité et d'une rigueur exemplaires, est le plus éloquent des textes du silence.
Langue : Français
Lieu d'édition : Paris
Description matérielle : 21,5 cm, 218 p;
Origine : Don
Localisation : Silo 4 ; Rayon des livres au prêt : empruntable ; Réserve ; Réserve ; Réserve
Fichiers liés (GEIDE)
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