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Auteur

H 0 Sérigny, Alain (de)

ex-directeur de l'Echo d'Alger.
"Né le 18 février 1912, à Nantes, Alain de Sérigny n'y séjourne que quelques mois, son père, directeur à la Compagnie Transatlantique, ayant été muté à Alger cette même année.
Après avoir passé sa prime enfance en Algérie, Alain de Sérigny revient en métropole pour y faire ses études. En 1932, il entra à la Compagnie Transatlantique, où il souhaitait embrasser la carrière de commissaire de bord. Mais, à cette époque, cette voie n'offrait que peu de débouchés, il décida alors de faire partie du personnel sédentaire. En 1934, il revint à Alger où il est nommé secrétaire de la Compagnie.
C'est après la guerre qu'il entre de plain-pied dans le journalisme. La direction de l'Echo d'Alger - dont le tirage ne dépassait pas 18 000 exemplaires - lui fut confiée. Pendant
vingt ans, il fut à la tête de ce quotidien qualifié par le général de Gaulle de - grand journal des pieds noirs".
A ce poste d'observation de premier plan, il fut le témoin, et parfois même l'acteur, d'événements exceptionnels, tels, par exemple, le débarquement allié du 8 novembre 1942, les événements de mai 1958, enfin les barricades du 24 janvier 1960 qui entraînèrent son incarcération, après notification de deux chefs d'accusation : atteinte à la sûreté de l'État et provocation à la révolte suivie d'effets.
Son procès et celui de ses amis coaccusés fut l'un des plus longs des annales judiciaires. Ouvert le 3 novembre 1960, le verdict d'acquittement intervint le 3 mars 1961, un mois et demi avant le putsch des généraux. Malgré l'issue des débats, l'interdiction de séjour, qui lui avait été notifiée, fut maintenue. Il ne revint donc plus en Algérie. La parution de l'Écho d'Alger fut interdite par le Conseil des ministres su lendemain du putsch des généraux.
Aimant passionnément l'Algérie, où sont nés sa femme et ses enfants, Alain de Sérigny, en mars 1958, sur la pressante incitation de M. Robert Lacoste, qui lui affirma que seul Charles de Gaulle pouvait nous préserver d'un Dien Bien Phu diplomatique, il appuiera de toute son autorité le retour au pouvoir de " l'homme du 18 Juin -.
Peu après le débarquement allié, il fut désigné par M. Peyrouton, gouverneur général, comme membre du Conseil permanent de l'économie de guerre. Deux fois élu membre de l'Assemblée algérienne, il en fut l'un des vice-présidents à l'époque où M. Abderhamane Farès assumait la présidence.
Coauteur avec son rédacteur en chef, René Richard, de la Bissectrice da la guerre, édité en 1916 par la Yaison du Livre à Alger et réédité en 19R par les Éditions Fayard, il écrivit en 1957, la Révolution du 13 mai publiés par Plon et Un procès, en 1961, par la Table Ronde."

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