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Littérature grise

H 0 Édifier la France en Algérie coloniale, Histoire urbaine de Constantine (1901-1914)

Guillope, Thierry ; Dupont, Anne-Laure (dir. de rech.) ; Hudemann, Rainer (dir. de rech.)

2012-2013

965.3 GUI

Période coloniale ; Géographie urbaine ; Constantine, commune ; Vie sociale

Mémoire de Master 2ème année, Université Paris-Sorbonne (Paris IV)

Type littérature grise : Mémoire

Numéro d'inventaire : 49996

Niveau d'autorisation : Public

Sommaire : Sommaire 3
Liste des abréviations utilisées et des lieux de recherche 4
Sources : pour lire les références 5
*
Introduction7

1. Constantine, 1901-19147
Constantine, une histoire locale 7
1900-1914, un moment fort des aménagements urbains à Constantine 8

2. Edifier une ville en situation coloniale9
Une ville en situation coloniale 9
Détours par l’observatoire urbain 11

3. Historiographie et sources12
Historiographies : entre foisonnements et zones d’ombre 12
Des sources éparpillées 18
*

Chapitre liminaire. Situations23

1. Situation politique
Reflux de l’antijudaïsme et des hostilités électorales (1901-1903) 23
De l’antijudaïsme au primat du « bloc ouvrier » (1903-1914) 23
Cumuler les mandats : l’élection de Morinaud aux délégations Financières (1905) 27
Pour la prospérité et les grands travaux : la Conciliation de 1906 28

2. Situation économique31
1901-1903 : la rigueur budgétaire des premières années 31
Difficultés commerciales et mutations économiques 32
Nouvelles nécessités économiques et aménagements urbains 33

3. Situation urbaine35
De nouvelles nécessitées : étendre la ville, améliorer les réseaux 35
Sortir du Rocher, une nécessité démographique et sanitaire 36
Premièrepartie. Installer lentement la France : assainir, fluidifier et bâtir un centre de pouvoir41

Chapitre 1. Assainir la ville : des équipements vétustes à moderniser, des infrastructures nouvelles à créer43

1. Un premier projet d’assainissement : l’établissement de nouveaux abattoirs (1902-1903)43
Un établissement en ruine 43
Le choix des élus contesté 43
Le reflet des luttes politiques locales ? 45

2. La2econduite de Fesguia : alimenter la ville en eau, s’attacher les citadins (1904-1912)46

2.1. L’eau, une richesse conflictuelle 46
Une promesse électorale attendue 46
La ville contre ses campagnes ? 48
Des réponses différentes face au stress hydrique constantinois 50

2.2. Négocier avec l’Administration (1904-1908) 51
Convaincre le Gouverneur général 51
Longueurs administratives 54

2.3. Importance et insuffisances de la 2e conduite 57
Un symbole du consensus européen 57
L’eau, un problème jamais réglé 58

3. Un projet avorté par le Gouvernement général : l’aménagement d’un 4eétang à Djebel Ouach (1904-1920)59
La contestation des Ponts et Chaussées 59
Constantine ne peut tout attendre de la Colonie 61
Soupçons de subvention déguisée et reconversion des étangs 63

4. Les égouts du Rhumel : un ouvrage industriel et d’assainissement (1909-1910)64
Un projet multiforme soutenu par la colonie 64
Tirer au mieux parti de la situation 65

Chapitre 2. Sortir du Rocher et fluidifier les circulations : entre entraves et soutiens politiques et étatiques67
1. Désirer des tramways : des contraintes insurmontables67
1.1. Étendre et moderniser la ville 67
Un projet central dans l’extension de la ville 67
Une modernité appréhendée 68
1.2. Des services étatiques sourcilleux 69
La municipalité face à l’Administration d’Alger 69
Le Conseil d’État, une opposition métropolitaine 71
Retour au projet initial, approbations et abandon 72 342

2.Circulations et désenclavements. Luttes et triomphes autour de deux ponts 75

2.1. Le pont de Sidi Rached : s’attacher les sujets musulmans, dépasser les dissensions locales (1901-1912) 75
Améliorer la circulation 75
Ne pas s’aliéner la population indigène 76
Le 2e pont sur le Rhumel : un dû de l’Etat 78 Une mandature d’inertie (1904-1908). La faute à des hostilités départementale ?80
Adjudication et symbole de Concorde (1908-1912) 81

2.2. Le pont de Sidi M’Cid : un projet municipal aux frais d’autres contribuables (1904-1912) 83
Favoriser la circulation, désenclaver et étendre la ville 83
Un triomphe de la municipalité aux frais de la Colonie et du département 85

3. Une si longue destruction : le magasin à orge et l’aménagement de la Place de la Brèche (1901-1915)86
Améliorer la circulation et embellir une place centrale 87
Un projet d’ensemble à négocier avec l’autorité militaire 89
Refus étatiques 90
Un projet de destruction long de près de 15 ans 92

Chapitre 3. Bâtir des palais : affirmer, malgré tout, sa puissance95

1. Négociants et banquiers : deux montées en puissance, deux producteurs de la ville95

1.1. La construction d’un nouvel hôtel des Postes et Télégraphes : enjeu d’Etat et puissance des négociants (1900-1908) 95
Satisfaire des besoins croissants, par la Chambre de commerce et la Colonie 95
Carrefour Perrégaux ou Place de la Brèche ? 96
Une Chambre de commerce à la recherche d’autonomie ? 96
Le choix définitif du terrain : la place de la Brèche 98

1.2. D’un projet ambitieux à une opération foncière : du « Palais du Commerce » au Crédit Foncier (1902-1908) 101
Accroître la puissance commerciale de la ville 101
Conflit d’intérêts entre commune et propriétaires 102

2. Construire des monuments de justice : palais de justice et palais consulaire104

2.1. La construction d’un Palais consulaire : d’un dynamisme commercial à l’ajournement du projet (ca 1905-1925) 104
Un projet rapidement décidé ? Des notables unis pour la prospérité des affaires 104
Une construction ralentie, ajournée et finalement renvoyée à l’après-guerre 105

2.2. La construction du Palais de justice : s’imposer comme capitale du Constantinois et se soumettre à une entreprise métropolitaine 107
Face et avec la Société du Coudiat et le département : faire vite pour être certain de s’imposer 107
Urgence d’un projet et espoirs municipaux 109
Problèmes juridiques et nécessités d’un nouveau terrain 111
Épilogue I. Des aménagements urbains «a-coloniaux» ?115 343

Deuxième partie. Modeler des sensibilités et espaces français117

Chapitre 4. Politiques d’aménagements scolaires, politiques communautaires119

1. Hypothèses à partir de sources éparses119

2. Approfondir l’éducation des Français120

2.1. Instruire convenablement la jeunesse française 120
Sur le rocher : améliorer difficilement l’existant 120
Suivre l’extension de la ville 121

2.2. Élitisme, patriotisme, républicanisme : une ville à l’avant-garde de la République ? 123
Agrandir le lycée, âme de la France idéelle à Constantine (1908-1916) 123
Développer l’instruction populaire supérieure : la construction d’une nouvelle EPS
(1904-1915) 125
Assurer l’éducation secondaire laïque et républicaine des jeunes filles
(1909-1915) 128

3. Complicités franco-juives dans les politiques scolaires130

3.1 Une école israélite dans l’ancien palais de justice (1908- ca 1924) 130
Devant l’accroissement démographique : l’insuffisance des écoles existantes 130
La cession de l’ancien palais de justice aux israélites, un accord entre tous les élus131

3.2. Enseigner un judaïsme moderne et compléter l’école républicaine : l’Alliance israélite Universelle face aux midrashim. Un prisme pour saisir les
tensions et évolutions du judaïsme constantinois 134
Fonder une école de l’Alliance : nécessités et premières difficultés (1901-1903) 135
Une lutte serrée face aux midrashim (1904-1908) 138
L’ancrage d’un Talmud Tora central par le Consistoire et l’Alliance (1909-1912)142

4. Piétinements dans les édifications scolaires destinées aux sujets musulmans144

3.1. Quelle école et décidée par qui ? 144

3.2. De rares aménagements qui masquent la pauvreté des réalisations 146
Un projet franco-musulman : la reconstruction de l’école de filles (1904-1906) 146
Une lubie municipale : une passerelle pour assurer le succès d’une nouvelle école
(1908-1912) 148
Des aménagements scolaires infléchis par différentes vus sur l’enseignement des
Musulmans 151

3.3. Hypothèses pour un piétinement 153
Une élite indigène sclérosée ou satisfaite ? 153
Misère des aménagements scolaires et absences écolières 154 344

Chapitre 5. Considérations esthétiques et embellissements, des ressorts de l’aménagement urbain157

1. Un site à embellir pour le tourisme et l’installation à Constantine157
Un site unique à magnifier 157
Embellissements, tourisme et enracinement 158
Un aspect des aménagements touristiques au début du XXe : le grand hôtel Continental 161

2. Deux regards sur Constantine : des antiquités mythifiées, des indigènes essentialisés163
Constantine, coeur de l’empire romain en Afrique du Nord : une oeuvre à prolonger 163
Un pittoresque indigène sacralisé et immobilisant ? 166

3. Diffuser une esthétique : projets et débats167
Divergences de vue entre la municipalité, l’armée et l’administration 167
Des aménagements nécessaires : plantations, jardins et promenades 170

Chapitre 6. Inaugurations et hommages : la mise en scène de la puissance française173

1. Sceller les éblouissants phares d’une domination sans équivalent173
De fascinants édifices 173
Aménager et fonder une puissance 176
Symboliser la bonté et la puissance française 178
Dépasser Rome et les Ottomans : les Français, des aménageurs sans égal et d’une puissance inédite 180

2. Célébrer et encourager la concorde républicaine et franco-musulmane182
Prôner et célébrer l’union des Français 182
Promouvoir une concorde franco-musulmane en devenir 183

3. Quadriller la ville de figures tricolores : érection de statues et dénomination des rues185
La statue de Lamoricière : un hommage au soldat de la civilisation et un symbole de la sujétion musulmane 186
Honorer le fondateur de la ville et s’inscrire dans son sillage 189
Un autre type d’hommage : la francisation des noms de rues 189
Épilogue II. Incruster la France à Constantine : autonomies indigènes et affermissement colonial194


Troisièmepartie. Gérer des vivants, gérer des défunts : habitat et cimetières en situation coloniale197

Chapitre 7. Bâtir hors du Rocher ou s’y retrancher ? Mouvement HBM et habitat indigène199

1. De rares initiatives timidement suivies(1895-1906)199
1.1. Une première exécution autonome, timide autant qu’obscure (Thomery St-Roch, 1895-1903) 199
L’habitat ouvrier, un front pionnier 199
Entre « catholicisme » et « socialisme » ? Loin des élus et de l’Administration, une initiative mystérieuse 200
1.2. De la Bourse du Travail au Préfet, les initiatives sans lendemains du mouvement HBM à Constantine 203
Les projets perdus de la Bourse du Travail 203
L’action du préfet pour relancer les HBM. A Paris auprès des Rothschild : d’un projet pour les israélites à un projet d’ensemble ? 205
La Commission d’enquête d’octobre 1904 : trois sections pour trois quartiers 208
Le rapport Morsly : un casier sanitaire pour lutter contre les taudis des « éternels mineurs » indigènes 211
Les rapports Martel et Haguenauer : de grands travaux, des HBM et une sauvegarde de la mortalité face à la promiscuité, l’insalubrité et la décadence 214
Défection européenne et échec de la Commission préfectorale 218

2. Des travailleurs françaisà la conquête des faubourgs : l’essor du mouvement HBM(1906-1908)219
2.1. Un faubourg né des ouvriers du rail : la cité ouvrière de Sidi Mabrouk 220
Initiative ouvrière et soutien municipal 220
Difficultés foncières et soutiens mutuellistes 221
2.2 Des fonctionnaires à Bellevue : le lotissement du Patrimoine Coopératif
(1909-1915) 223
Un large groupement : lancier définitivement l’oeuvre des HBM à Constantine 223
Mises au point : entre exhortation aux indigènes et désirs d’enraciner les Français 225
Constitution du « Patrimoine Coopératif » 226
Difficultés foncières et financières et mise en chantier du lotissement Bellevue 230

3. Habitat de misère, élaboration d’un discours associatif et résiliences indigènes233
3.1. Village arabe et implications musulmanes dans le mouvement HBM : d’un échec l’autre 233
Le « village » arabe : l’édification d’un lieu de misère pour les sujets musulmans233
Efforts musulmans pour suivre les dynamiques européennes d’association 235
Inerties et rétractions musulmanes 237
3.2 Malgré l’entassement, une nouvelle solidarité juive inenvisageable 238
Velléités, espoirs et limite des cités ouvrières238
Dissoudre la chape de plomb 239
Rester au ghetto 240 346

Chapitre 8. Protéger ses morts : dynamisme et victoires des communautés indigènes243

1. Clôturer les cimetières israélites : entre initiatives consistoriales et volontés municipales d’apaisement (1902-1906) 243
Urgence des travaux et initiative consistoriale 243
Un Conseil municipal qui veut attester de l’évolution de sa politique 245
Une trace d’autonomie communautaire : la clôture de l’ancien cimetière juif 246

2. Des notables musulmans investis dans la défense de leurs cimetières 248
2.1. Ceindre le cimetière musulman : accords et désaccords, satisfaction et tensions (1901-1908) 248
Protestation fiscale et transaction entre municipalité et communauté musulmane 248
Conseil municipal et notables musulmans face aux entraves administratives251
Achèvement des travaux et satisfactions musulmanes 255
Rivalités communautaires et hypothèses pécuniaires 256
2.2 La défense du cimetière mozabite : une rapide victoire (été 1908) 257
Défense absolue du cimetière ou possibilité de le céder ? 257
Accusations de prévarication et satisfaction mozabite 258

Épilogue III. Soutenir des aménagements communautaires261

Conclusions263
Politique urbaine et situation coloniale263
Enraciner la France à Constantine264

Annexes265
I. Notices biographiques267
II. Sélection de textes283
1. Rapport sur les habitations à bon marché à Constantine, par A.-H. Navon, directeur des oeuvres de l’Alliance israélite universelle, à l’intention du Président de l’Alliance (novembre 1904) 283
2. Rapport sur la communauté juive de Constantine, par Paul Haguenauer, rabbin venu de la métropole, à l’intention du préfet (novembre 1904) 284
3. Rapport Martel, pharmacien chef de l’hôpital civil, sur le quartier israélite (novembre 1904) 289
4. Rapport du Docteur Morsly concernant l’habitat indigène (février 1906) 292
5. Pétition de notables mozabites contre la désaffection prévue de leur cimetière engendrée par un nouveau tracé de route menant au cimetière européen (juin 1908) 298
6. Un portrait d’Émile Morinaud (1937) 300
III. Sources303
A. Archives 303
B. Imprimés 319
IV. Bibliographie323
V. Origine de l’iconographie339
Table des matières340348

Langue : Français

Description matérielle : 348 p.: couv. ill. en coul.

Origine : Don

Localisation : Fonds Documentaire Virtuel - Littérature grise

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