La prise d'Aller en 1830 a ouvert en France et en Algérie, dans les milieux
politiques et militaires, un débat sur l'administration et le devenir des popula-
tions indigènes musulmanes. Contre certains qui prônaient des solutions
d'extermination et de refoulement des Arabes pour laisser la place à des colons
venus d'Europe, un jeune interprèle militaire, d'origine guyanaise et homme
de couleur, s'est élevé pour défendre une tout autre conquête de l'Algérie.
" celle des idées ". Ismayl Urbain qui s'était converti à l'islam en Egypte et qui
avait épousé une jeune fille arabe de Constantine estimait qu'il fallait prouver
aux indigènes notre tolérance. notre respect pour leur religion et pour leurs
moeurs. Nos égards pour leur passé, notre espoir de les voire vivre avec nous asso-
ciés et non absorbés, égaux sans être semblables à nous ... Pour ce disciple de
Saint-Simon et du Père Enfantin, c'était " une affaire morale el religieuse ".
En 1860, inquiet de voir que les réformes apportées à l'administration de
l'Algérie répondaient aux attentes des " colonistes " et ignoraient les Algériens.
il se décida à publier, à ses frais, sous le pseudonyme de Georges Voisin, une
petite brochure au titre insolite pour l'époque, afin de démontrer que les Arabes
pouvaient et devaient bénéficier de tous les progrés de la civilisation sans avoir
à renier leur religion et leur culture. Ce faisant, il espérait convaincre l'empereur
Napoléon III qui venait de faire un bref voyage en Algérie et qui commençait
à s'intéresser personnellement à la Question d'Aller, de la nécessité de laisser
les Bureaux arabes poursuivre le " mouvement civilisateur " auprès des tribus.
L'Algérie pour les Algériens. qui est considéré par les historiens comme le
manifeste de ce que l'on a appelé la politique du Royaume arabe, est enfin,
par cette réédition, mis à la disposition du public plus d'un siècle après sa pre-
mière publication, accompagné d'une préface qui le restitue dans l'œuvre et la
carrière de son auteur et dans le contexte politique et idéologique de l'époque.
[ Quatrième de couverture]

Numéro d'inventaire : 63283

Niveau d'autorisation : Public

Tables des Matières : Préface ?
Dédicace D
Propos Propos : Conversion des musulmans de l'Algérie
à la civilisation 25
Les affaires de Syrie et l'Algérie 25
Les musulmans Français-Algériens 28
Le musulman est-il perfectible? z9
Chaque peuple a sa ligne de progrès spéciale 30
Mode de constatation du progrès 3?
L'élément de résistance est nécessaire
Part de responsabilité de l'initiateur clans l'insuccès 35
CHAPITRE PREMIER : Organisation sociale 37
Conquête arabe 3'
Berbères 38
Invasion arabe au XIe siècle 39
Dynasties berbères 40
Domination turque t1
Conquête par la France 43
Forme des gouvernements musulmans
Instruction publique 46 Mosquée et écoles
Pouvoir absolu du souverain ~47 La Famille musulmane
La justice ï8
État social antérieur -i9
Bonnes dispositions qui ont survécu 50

Résultat de la conquête française
Séparation du spirituel et du temporel
Les fonctionnaires du culte salariés
Écoles arabes-françaises
Collège impérial arabe français
Écoles supérieures musulmanes
Écoles primaires indigènes
L ne école vaut un bataillon
Organisation judiciaire du 26 septembre 1842
Décret du 1er octobre 1854
Décret du 31 décembre 1859
Réformes à faire au décret du 1° octobre Culte musulman
Regimes de l'état civil
CHAPITRE II : Organisation administrative 75
Constitution de la tribu 75
Noblesse religieuse et militaire 77
Gouvernement d'Abd-el-Kader 78
Soumission des tribus à la France 80
Kabyles 80
Circonscriptions tracées par la France 82
Impôts 82
Centimes additionnels 83
Suppression des redevances en nature 86
État militaire avant la conquête 87
Tribus Makhzen 88
Troupes indigènes 89
Tirailleurs et spahis 91
Goum 93
L armée est une école de civilisation 94
Amoindrissement de la noblesse militaire 95
Les indigènes n'adorent pas l'aristocratie 95
Abolition du prix du sang (Dia) y6
Droit de propriété chez les musulmans 96
Loi du 16 juin 1851 101
CHAPITRE III : Progrès dans l'ordre matériel 103
Hygiène publique 1O4
Assistance publique 104
Rôle des médecins dans les tribus 105
Indigènes ouvriers agricoles chez les colons 107
Cultures nouvelles introduites dans les tribus 108
Instruments agricoles 109
Race ovine 109
Race chevaline 111
Irrigations 113
Puits artésiens 113
Cantonnement 114
Point de vue du fait 115
Point de vue du droit 117
Ce qu'on a fait 118
Ce qu'on aurait dû faire 121
Cantonnement sur les terres domaniales 122
Trois millions d'indigènes 123
II ne faut pas en faire des ennemis 123
Le droit commun 124
Pas de laissez-faire, laissez-passer 125
Les indigènes sont sous notre tutelle 125
Progrès divers 126
Journal arabe 128
Marine indigène 129
La femme française protège la femme indigène 129
La polygamie peut être abolie 129
CHAPITRE IV Conclusion 131
Nous sommes trop impatients 131
Retour sur nous-même 132
Beaucoup de progrès ont été accomplis 134
Quel sera le meilleur initiateur ? 135
L'autorité militaire et les indigènes 135
Qu'est-ce qu'un préfet ? 136
L'autorité civile et les indigènes 138
L'armée en Algérie 139
L'autorité militaire pour les indigènes 140
Les institutions civiles pour les Européens 143
Résumé 145
Améliorations à développer 146
Influence du travail 148
L'article 9 du Code Napoléon 149
La loi du 7 février 1851 149

Langue : Français

Lieu d'édition : Biarritz

Description matérielle : 153 p.

Collection : Les Colonnes d'Hercule

Origine : Service de presse

Notes : Table des matières

Localisation : Rayon des livres au prêt : empruntable ; Réserve

Exemplaires

Nbre d'exemplaires : 2

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1	965.2 URB		Empruntable [disponible]
2			[non empruntable]