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Documents  Cann, François | enregistrements trouvés : 1

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Cote : 845 OUD

"Septembre 1955. Le capitaine Oudinot revient d'Indochine, amer d'avoir dû quitter ses compagnons d'arme, les « paras vietnamiens ». Il a beaucoup réfléchi à cette guerre subversive perdue et comme la plupart des officiers d'Indochine, il est convaincu que lors des conflits latents, l'objectif de l'agresseur sera désormais la prise en main des populations pour les soumettre à une idéologie révolutionnaire.
Homme de guerre, il se sent concerné par la situation alarmante de l'Algérie où une mouvance subversive indépendantiste minoritaire très active profite de la sous-administration endémique du bled pour instaurer, par le racket et l'assassinat, un climat insurrectionnel généralisé.
La gravité de la situation contraint le gouvernement à faire appel à l'Armée et le gouverneur général Soustelle obtient, pour étoffer le maillage administratif, que soit mis sur pied un service des Affaires algériennes inspiré du service des Affaires indigènes du Maroc. Les officiers de ce nouveau service, qui portent le traditionnel képi bleu à croissant d'or de leurs « Anciens », prennent en charge de nouvelles circonscriptions : les Sections Administratives Spécialisées (SAS) créées par fractionnement des communes mixtes. Leur mission immédiate consiste à rétablir le contact avec la population, en liaison étroite avec l'Armée, et à réactiver l'Administration sous toutes ses formes. Aux yeux du capitaine Oudinot, « l'officier SAS » ainsi défini est le maillon qui manquait entre les domaines civil et militaire, confrontés à une situation de non-droit. Une fois de plus, il se porte « volontaire ». En mai 1956, il est nommé chef de la SAS de Beni-Douala, en Grande Kabylie.

Né en 1921, engagé volontaire en 1940, ce Champenois est sergent de tirailleurs en 1941 et fait campagne en Tunisie en 1942. L'année suivante, il sort aspirant de l'école de Cherchell et rejoint le 1 er RCP à Fez, avec lequel il participe à la Libération de la
France. Volontaire pour l'Indochine dès février 1946, il est lieutenant à la brigade SAS ; gravement blessé il est rapatrié. Il servira à nouveau en Extrême-Orient de 1950 à 1952, puis de 1953 à 1955 pour y commander successivement une compagnie au 6° bataillon colonial de commandos parachutistes, le commando 17 du Nord-Vietnam puis, comme capitaine, le groupement des commandos de réserve générale du Tonkin. En avril 1956, volontaire pour l'Algérie, il troque momentanément son béret rouge pour un képi bleu et prend le commandement de la SAS de Beni-Douala, en Grande Kabylie, qu'il assume jusqu'en avril 1961. Refusant de renier sa parole de soldat, il est arrêté pour sa participation au « putsch » dit « des Généraux », incarcéré à Fresnes et déféré au Tribunal militaire spécial qui l'acquitte le 3 août 1961. Après vingt ans de guerre et deux ans de « purgatoire »à Madagascar, « il pose le sac » et débute une carrière civile de vingt-deux ans dans le « champagne familial », puis dans une importante entreprise de distribution de pneumatiques.
Le chef de bataillon Georges Oudinot, brevet de parachutiste n° 1447, est Commandeur de la Légion d'honneur et titulaire de neuf citations dont quatre à l'ordre de l'Armée." (47me de couv.)
"Septembre 1955. Le capitaine Oudinot revient d'Indochine, amer d'avoir dû quitter ses compagnons d'arme, les « paras vietnamiens ». Il a beaucoup réfléchi à cette guerre subversive perdue et comme la plupart des officiers d'Indochine, il est convaincu que lors des conflits latents, l'objectif de l'agresseur sera désormais la prise en main des populations pour les soumettre à une idéologie révolutionnaire.
Homme de guerre, il se sent concerné ...

Homme militaire ; Kabylie ; Section administrative spécialisée ; Témoignage ; Guerre d'Algérie ; Archives Mayer

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