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Cote : 959 GUI
"Les hommes de mon âge ont commencé leur vie d'adulte avec un mot dans la bouche : Vietnam. Partout, en Europe comme en Amérique, il y eut une génération-Vietnam. Se souvient-elle? Agitation des lycées vers le milieu des années soixante, ivresse bagarreuse des "Comités Vietnam de Base", manifs innombrables, peuple héroïque... Beaucoup de mots. Depuis longtemps, je savais qu'il faudrait reprendre un jour ou l'autre l'avion pour ce pays grouillant d'enfants et criblé de cimetières. Comme on revient sur ses pas avec un peu d'effarement. Pour dire les choses simplement, retourner là-bas me paraissait la moindre des choses. » J.-C. G.
Pourquoi ce retour? Pour aller faire de belles photographies ? Même pas ! La première fois, les Français étaient partis, les Américains commençaient à arriver. J'avais vingt-deux ans, je lisais Un Américain bien tranquille. Inconscient, je remontais au Nord dans une Dala-Michelin, amoureux transi de la jeune fille française qui m'accompagnait. Un jour, j'ai reçu un télégramme me demandant de rentrer, mon père était malade. Pour ce dernier voyage, j'ai apporté un seul appareil, un seul objectif. Ces photographies sont extraites d'un long travelling de trente jours, sans recherche de performance, à hauteur d'oeil. »
R. D." (4ème couverture)
"Les hommes de mon âge ont commencé leur vie d'adulte avec un mot dans la bouche : Vietnam. Partout, en Europe comme en Amérique, il y eut une génération-Vietnam. Se souvient-elle? Agitation des lycées vers le milieu des années soixante, ivresse bagarreuse des "Comités Vietnam de Base", manifs innombrables, peuple héroïque... Beaucoup de mots. Depuis longtemps, je savais qu'il faudrait reprendre un jour ou l'autre l'avion pour ce pays grouillant ...
Photographie ; Indochine
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