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"Pendant plus de quarante ans, Aline CESPEDES-VIGNES fut persuadée que sa vie, désormais, était en France. L'Algérie n'était plus qu'un nom enfoui, loin...
Un « là-bas » occulte. Elle se devait d'oublier la guerre, la mort de sa petite fille, l'exil. Puis, elle apprit que les cimetières étaient profanés et qu'on allait regrouper les morts dans un ossuaire. Les souvenirs enfouis depuis si longtemps, l'ont alors submergée. C'est ce qui la décida à retourner « là-bas », pour retrouver la tombe de Véronique et se recueillir. Pour n'avoir pu, au printemps 1962, assister à son enterrement, regrets et culpabilité rongeaient Aline. Un retour « là-bas » exorciserait ce passé douloureux.
Dans cet ouvrage Aline CEPEDES-VIGNES raconte à sa petite Véronique, de « là-bas à l'au-delà », l'Algérie qu'elles n'ont pu partager... Elle marche dans les rues des villes où elle est née, où elle a grandi, connectée avec l'âme de son enfant. Elle envoie à Véro ses émotions, les images de lieux, de gens, les histoires qui lui reviennent...
Les personnages d'Oranie sont ainsi remplis de nostalgie, d'une foi vive empreinte de superstitions, de la crainte d'un Dieu intraitable qui punit les pécheurs, et que l'on tente d'amadouer par des pèlerinages où l'on se flagelle en implorant SA clémence, afin qu'IL ôte le mauvais oeil...
Aline redécouvre son lien passionnel avec l'Algérie. Les personnages rencontrés ont tous quelque chose d'elle... Ils sont en elle, elle en eux. Et comme le lui dit un vieil Arabe : « Tu es revenue parce que tu avais mal à tes racines... »
Tout au long de ce récit, on assiste à la renaissance d'une femme et de l'Algérie, aimée de tous ceux qui ont eu le bonheur de séjourner « là-bas »... (Mathias 011ivier)"