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Documents  Sabine Wespieser, éditeur | enregistrements trouvés : 3

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Abbeville


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Cote : 845 ROU

"LA SOLITUDE DE LA FLEUR BLANCHE. Nous venions de nulle part, d'un trou noir mental appelé Algérie, nous étions louches, sans le sou, dénués de qualification particulière, des prolétaires ayant été sans le moindre égard jetés dehors de ce qu'ils considéraient être chez eux, ficelés dans le silence... A. R. Habitée par un insoluble questionnement à propos des origines, née du mauvais côté de la barrière, dans le camp des « colonialistes» où les siens ont été assignés à résidence par une histoire sans nuances, la narratrice tente de s'ancrer dans le terroir bordelais où sa famille a échoué en 1962, quelques années avant sa naissance. Peine perdue, les sols caillouteux du vignoble la ramènent aux déserts qu'elle n'a pas connus, la méfiance des paysans à l'incontournable question : «Comment peut-on être pied-noir ?»
Son enfance déclassée, la mort de son père fauché sur une route, semblent inscrire son destin dans la tragédie. Mais nulle résignation chez ce « rapporteur en couettes » qui tout enfant décide d'échapper par les mots, les siens et ceux des autres, à la malédiction des origines. Mémorialiste fantaisiste et narquoise des humiliations subies, elle se lance dans l'apprivoisement mélancolique des malheurs alentour. Au cimetière du village, son lieu de prédilection, chaque pierre tombale des familles « bien françaises» révèle des drames et des dommages qui lui permettront de renouer le fil de sa propre vie.
Très tôt, elle comprend que seule l'écriture pourra la sauver : s'inventant des généalogies — Hemingway et Beckett en guise de grands-pères —, elle plonge à corps perdu dans le creuset de l'imaginaire pour en extraire un éblouissant roman de formation. Ici le lent et patient apprentissage d'une terre et le pouvoir rédempteur de la littérature interrogent et dissolvent peu à peu le désespoir de vivre et la culpabilité."
"LA SOLITUDE DE LA FLEUR BLANCHE. Nous venions de nulle part, d'un trou noir mental appelé Algérie, nous étions louches, sans le sou, dénués de qualification particulière, des prolétaires ayant été sans le moindre égard jetés dehors de ce qu'ils considéraient être chez eux, ficelés dans le silence... A. R. Habitée par un insoluble questionnement à propos des origines, née du mauvais côté de la barrière, dans le camp des « colonialistes» où les ...

Roman ; Témoignage ; Histoire familiale ; Pieds-noirs

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Cote : 840 DAO

"LE MINOTAURE 504. Nous avons été tellement écrasés que le jour où nous nous sommes levés notre échine est restée courbée. Peut-être aussi que nous sommes allés si loin dans l'héroïsme en combattant les envahisseurs que nous sommes tombés dans l'ennui et la banalité. Peut-être aussi que nous sommes convaincus que tous les héros sont morts et que ceux qui ont survécu n'ont pu y arriver que parce qu'ils se sont cachés ou ont trahi. Je ne sais pas, mais je sais tout le reste : aucun Algérien ne peut en admirer un autre sans se sentir le dindon d'une farce. Oui, mais voilà : laquelle ?
K. D.
Extrait de Gibrîl au kérosène, une des quatre nouvelles de ce recueil qui chacune claque comme un uppercut, ce constat donne le ton de la prose de Kamel Daoud.
Un chauffeur de taxi, dans un hallucinant soliloque, met en garde ses passagers contre Alger. Un militaire fou d'aviation attend en vain que quelqu'un, à la foire internationale où il l'expose, s'intéresse au prototype qu'a a quasiment construit de ses mains. Un marathonien court sans fin dans le stade des Jeux olympiques d'Athènes. Un écrivain fantôme outrepasse son rôle.
Perdus dans le labyrinthe de leurs obsessions, ces héros abandonnés poursuivent inlassablement leur quête. Dans un pays qui leur échappe, leurs cheminements erratiques sonnent pourtant comme autant de promesses de révolte.
Avec ce petit livre percutant et inspiré, Kamel Daoud, qui vit et écrit dans son pays, pose clairement la question de l'identité : qu'est-ce qu'être algérien aujourd'hui ?"
"LE MINOTAURE 504. Nous avons été tellement écrasés que le jour où nous nous sommes levés notre échine est restée courbée. Peut-être aussi que nous sommes allés si loin dans l'héroïsme en combattant les envahisseurs que nous sommes tombés dans l'ennui et la banalité. Peut-être aussi que nous sommes convaincus que tous les héros sont morts et que ceux qui ont survécu n'ont pu y arriver que parce qu'ils se sont cachés ou ont trahi. Je ne sais pas, ...

Les Nouvelles ; Algérie ; Oran, arrondissement

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