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Cote : 840 GAL
"Le chevalier des Crieux ouvrait par cette phrase une séduisante perspective de bonheur à l'imagination de sa chère Manon. Ici, pour la narratrice, elle est, au contraire, une invitation au voyage vers un pays perdu; dans ce pays, vers un lieu et son décor; dans ce lieu, vers l'être qui l'a initié et qui en a disparu laissant vide la scène où, jeune plan esseulé, trop tôt privé de sa tutelle, celle a qui elle aura eu le temps de donner le jour évoluera, affrontera, s'enracinera parmi la foule des autres personnages de cette histoire qui se déroule comme une incantation, au rythme ondoyant et coloré d'un style capable d'épouser au plus près les cheminements d'une fine analyse de la psychologie de ses protagonistes: inquiétants ou pittoresques mais toujours clignes d'intérêt.
De sa prime jeunesse à l'adolescence dans un pays arabe sous protectorat français, descendante d'immigrants maltais installés en Tunisie depuis 1842, l'auteur nous fait vivre, comme si l'on y était, dans un cadre aujourd'hui disparu.
Ce roman est une véritable étude de moeurs de l'époque allant du début du siècle a la fin de la deuxième guerre mondiale qui n'a pas épargné ce coin de terre tranquille qu'était la Tunisie des beys. Le récit nous démontre, aussi les effets de "Histoire" sur la petite histoire des gens."
"Le chevalier des Crieux ouvrait par cette phrase une séduisante perspective de bonheur à l'imagination de sa chère Manon. Ici, pour la narratrice, elle est, au contraire, une invitation au voyage vers un pays perdu; dans ce pays, vers un lieu et son décor; dans ce lieu, vers l'être qui l'a initié et qui en a disparu laissant vide la scène où, jeune plan esseulé, trop tôt privé de sa tutelle, celle a qui elle aura eu le temps de donner le jour ...
Roman ; Protectorat de Tunisie
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