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Cote : 965.4 ORD
Se trouver placé à Alger pendant quatre ans au centre de l'événement, au cours d'une crise ininterrompue d'où sortira la France contemporaine, donne à Pierre Ordioni la matière d'un ouvrage qui entraîne le lecteur d'une évasion hardie en 1940 au dénouement politique survenu en Afrique du Nord
l'auteur, qui était acteur, le -recteur vit l'événement : la captivité, l'évasion, Paris occupé, le Vichy des premiers temps. Alger avec, puis sans Weygand, la préparation du débarquement américain du 8 novembre 1942 — if y a trente ans ! — son déroulement et ses suites vues de Vichy puis de Constantine, — capitale de la « zone libre » nord-africaine — le règne de Darlan auprès de qui Ordioni est chef de la Délégation de l'Algérie ; son assassinat auquel l'auteur assiste et les dessous de ce crime qu'on tiendra cachés, la lutte Giraud-de Gaulle et les conditions dans lesquelles ce dernier s'empare du pouvoir, les tribulations qui accompagnent la mise sur pied de la Première Armée et le débarquement en Provence auquel il participe avec les éléments de pointe, capitaine de spahis.
Tout s'enchaîne avec une logique impitoyable au milieu d'une confusion qui n'était qu'apparente. L'auteur vous tend au passage les fils conducteurs, des documents inédits et les portraits des personnages qui ont mené l'action : aventuriers, grands commis de l'Etat, généraux, conspirateurs, héros et « carriéristes », exaltés et calculateurs, mystiques et cyniques. Rôle de la synarchie, complots en tous genres, question juive en Afrique du Nord, origines de l'insurrection algérienne qui éclatera à Sétif au lendemain de la victoire, du divorce entre l'Armée et de Gaulle, entre les Pieds Noirs et de Gaulle. La révolte de 1954, les barricades et le putsch des généraux de 1961 se profilent.
En rédigeant ses Mémoires, Pierre Ordioni, homme de haute culture et de principes bien établis, jeté dans l'action, a fait sa règle d'or du voeu formulé par André Breton : « Je persiste à réclamer les noms, à ne m'intéresser qu'aux livres qu'on laisse battants comme des portes. » Ordioni nous les donne : elles battent aux vents qui soufflaient en rafale sur Alger.
Se trouver placé à Alger pendant quatre ans au centre de l'événement, au cours d'une crise ininterrompue d'où sortira la France contemporaine, donne à Pierre Ordioni la matière d'un ouvrage qui entraîne le lecteur d'une évasion hardie en 1940 au dénouement politique survenu en Afrique du Nord
l'auteur, qui était acteur, le -recteur vit l'événement : la captivité, l'évasion, Paris occupé, le Vichy des premiers temps. Alger avec, puis sans ...
Autobiographie ; Seconde Guerre mondiale 1939-1945 ; Histoire ; Algérie ; Mémoire
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