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Cote : 845 EBE
"« Un mur nu se profilait sur l'opale rose du couchant Accroupis a terre, des Arabes nomades rêvaient Dans l'air chaud, des senteurs connues traînaient les senteurs du pays bédouin aux soirs d'été: fumée de thuya ou de genévrier odeurs de peaux de bouc, de goudron, de chairs bronzées en moiteur. Et moi, je goûtais la volupté profonde de la vie errante, la joie d'être seule, inconnue sous le burnous et le turban musulmans, et de regarder en paix le jour finir en des lueurs rouges sur la simplicité des choses, dans ce village où rien ne me retenait, et que j'allais quitter a la tombée de la nuit. »
Ces notes de route noircies au soleil du Sahara révèlent une styliste hors pair, une âme ardente et l’un de ces rares écrivains ayant apprivoisé l'altérité radicale du monde arabe en le faisant sien par la marche, la langue, la religion et le partage patient du quotidien. Écrites au cœur du campement, de l'intérieur de la vie bédouin et musulmane, elles sont un appel à la liberté a la désertion, au don de soi, à l'esprit mystique et à la quête religieuse. Isabelle Eberhardt (1877-1904) s'y impose comme rune des nomades les plus attachantes de la prose française."
"« Un mur nu se profilait sur l'opale rose du couchant Accroupis a terre, des Arabes nomades rêvaient Dans l'air chaud, des senteurs connues traînaient les senteurs du pays bédouin aux soirs d'été: fumée de thuya ou de genévrier odeurs de peaux de bouc, de goudron, de chairs bronzées en moiteur. Et moi, je goûtais la volupté profonde de la vie errante, la joie d'être seule, inconnue sous le burnous et le turban musulmans, et de regarder en paix ...
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