Documents  Service Historique des Armées | enregistrements trouvés : 12

"L'une des premières préoccupations des militaires français, à partir de la conquête de l'Algérie en 1830, fut de cartographier un pays jusque là méconnu. Cette vaste entreprise, due à la persévérance et à la ténacité de petites équipes d'officiers d'état-major, ne s'est pas faite en un jour : après avoir suivi le rythme de la pénétration française, elle a fait l'objet de travaux complémentaires qui ont permis d'améliorer et de préciser, jusqu'à l'indépendance, le travail des pionniers du XIX' siècle.
Le résultat de cette longue entreprise est une collection de près de 1 800 cartes, aujourd'hui conservée au département de l'armée de Terre du Service historique de la Défense. Cet ensemble d'une grande cohérence fournit des indications précieuses sur toute l'étendue du territoire algérien, de la côte méditerranéenne jusqu'aux confins du Sahara ; il constitue aussi, par la variété des types et des modèles, un exposé particulièrement détaillé des grandes étapes de l'histoire de la cartographie.
Marie-Anne de Villèle, archiviste-paléographe, conservateur en chef du patrimoine, et Claude Ponnou, chargée d'études documentaires, sont responsables de la collection cartographique du département de l'armée de Terre au Service historique de la Défense." (4ème couv.)

"" Nous n'avons pas le regret inutile de ce qui fut et n'est plus. Ce qui aura duré un peu plus de soixante-cinq ans, c'est une Afrique française qui fut d'abord de style colonial. Et sous les formes de ce style colonial qui n'étaient pas les mêmes en Afrique du Nord et en Afrique Noire... il y eut des relations humaines qui dépassèrent le stade des rapports d'individu à individu et qui eurent valeur de civilisation ".
Placée en exergue de l'Afrique à l'ombre des épées, cette citation décrit bien l'esprit avec lequel Jacques Frémeaux a abordé son histoire de l'administration militaire française en Afrique blanche et noire, depuis la prise d'Alger de 1830 jusqu'à la veille de la Deuxième Guerre mondiale en 1930. Tout en portant des jugements sévères sur certains aspects de la colonisation, l'auteur n'en reconnaît pas moins que beaucoup de ceux qui l'ont menée- colons, dont il n'a pas honte de descendre, officiers - étaient pour autant qu'on puisse porter sur ce groupe un jugement d'ensemble, des hommes aussi dignes d'estime que d'autres.
Son étude montre qu'au coeur même de l'aventure coloniale, des hommes s'efforçaient de promouvoir, en toute bonne foi et souvent dans un esprit de justice et de désintéressement, un ordre qu'ils croyaient favorable aux peuples conquis comme à la puissance conquérante.
Ne pas dissimuler, mais ne pas faire de légende noire : cette préoccupation de l'auteur, qui trouve son origine dans son histoire personnelle, rejoint le souci d'impartialité de l'historien, qui serait satisfait si son livre pouvait " apporter une contribution à l'étude d'une certaine présence au-delà de l'hexagone ".
Le premier volume de cette thèse, intitulé Des établissements côtiers aux confins sahariens, reconstitue l'évolution qui a mené en un siècle à la création de vastes champs d'expansion gouvernés militairement. Il sera suivi de deux autres volumes, l'un consacré à l'étude du milieu des officiers chargés de l'administration des territoires, l'autre décrivant les formations originales instruites et encadrées par ces mêmes officiers..."' (4ème couv.)