Documents  Ed. de Paris | enregistrements trouvés : 3

"Amable Thiébault MATTERER est né à Paris en 1781. Il s'engage en 1792 comme mousse, il a onze ans. Aspirant en 1803 il est lieutenant de vaisseau en 1812.
Il meurt en 1868 après avoir connu et vécu la Révolution, le Premier Empire, la Restauration, le Gouvernement de Juillet, la Seconde République, enfin le Second Empire.
bastingage des cutters anglais... et puis il murmure « Vive le Roi» à trente ans, parce qu'il faut bien vivre et que sous tous les régimes la Patrie est toujours la Patrie.
Mais il vieillit et son caractère s'en ressent. Son journal où il se montre sans détours, heure après heure, en est la preuve vivante.
Pendant cet aller et retour, Toulon, Alger, Matterer nous apparaît tel qu'il est... un homme comme les autres, dépouillé de son uniforme, qui écrit ce qu'il pense de la campagne d'Alger « ... Si j'avais pu prévoir cela, je serais resté chez moi à planter des oignons et des échalotes à Darbouzède. On ne m'y rattrapera plus bien certainement...» Ce qui ne l'empêche pas le 5 juillet, après la prise d'Alger, de crier : « Vive ma Patrie, vive nos braves troupes et la marine militaire... Rendons grâce au Dieu des Armées...»
Avec son style pittoresque et sincère, son sens aigu de l'observation et ses qualités indéniables de marin, le capitaine de frégate Matterer nous apporte dans son journal, dans son horal devrait-on dire, une contribution inédite à l'histoire de l'expédition d'Alger, assortie, et ce n'est pas là son moindre mérite, d'un reflet de la vie intime d'un homme de son temps."