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Cote : 840 ROS
De temps en temps, du flot des livres qui ne sont que des exercices, des brochettes de pastiches inconscients, des autobiographies passionnées, sort un roman digne de ce nom, qui raconte, en un style net, sans bavures, et cependant jamais banal, une histoire qui est originale sans être recherchée, bouleversante sans pathétique. Tel est le dernier récit d'André Rosfelder.
Un jeune ingénieur pétrolier est envoyé dans le Sud algérien par la société qui l'emploie ; 1 accompagnent un ami célibataire, Delderrea, le beau joueur, et sa femme Dominique, qu'il aime trop pour accepter d'en être longtemps séparé. Gessert, l'ingénieur, est un anxieux, un forcené du devoir ; un souffle attise sa jalousie, il ne sait rire ni parler aux femmes, il s'acharne en une quête dérisoire d'un forage éventuel, moqué par son ami, joué par les indigènes, trahi par son propre mulet, blessé enfin, au talon, par un prospecteur soIitaire, Gascal, une sorte de fou. Cependant, plus tard, avec son pied amputé et sa femme près de lui, qui attend un enfant, il reviendra participer à un premier forage sur les lieux de son désespoir et de sa ténacité.
Un récit, rien de plus. Mais quel art de conteur. Comme on les voit, ces paysages brûlés qui ne sont qu'à peine décrits, comme on les comprend, ces hommes dont le caractère est à peine esquissé ! On ne sait qu'admirer le plus, de l'économie des moyens employés,. ou de cette transparence qui baigne tout l'ouvrage, et qu'on retrouve dans tous les livres réussis. On pense à Saint-Exupéry, à André Malraux, à Roger Vailland. Mais c'est d'autre chose qu'il s'agit, plus simple, plus dépouillé - quelque chose qui n'est qu'à André Rosfelder, mélange de poésie secrète qu'une pudeur étouffe et de remarquable métier. « On ne devrait jamais gagner un combat, pensa-t-il ; une victoire, on peut vous la voler, mais l'humiliation, la colère, la persévérance on ne peut pas vous les prendre. » Je ne connais pas beaucoup de vérité plus haute. - (CalmannLévy.)
De temps en temps, du flot des livres qui ne sont que des exercices, des brochettes de pastiches inconscients, des autobiographies passionnées, sort un roman digne de ce nom, qui raconte, en un style net, sans bavures, et cependant jamais banal, une histoire qui est originale sans être recherchée, bouleversante sans pathétique. Tel est le dernier récit d'André Rosfelder.
Un jeune ingénieur pétrolier est envoyé dans le Sud algérien par la société ...
Roman ; Littérature ; Algérie
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