Documents  Allais, Maurice | enregistrements trouvés : 6

"Ce livre est la réédition avec une nouvelle introduction de l'ouvrage L'Algérie d'Evian publié en 1962.
Ce livre, en son temps, a été un !ivre de combat puisqu'il s'est efforcé d'influencer, si peu que ce fût, la politique française, et que pour une grande part il a été publié, en temps utile, sous forme d'articles.
Il n'est plus aujourd'hui qu'un document et un témoignage.
Pour l'auteur de ce livre l'objectif fondamental de toutes les sociétés humaines est de faire vivre ensemble, dans un cadre pacifique et humaniste, des hommes d'aspirations différentes, et de ce point de vue la solution donnée finalement au problème algérien a représenté un immense échec.
Ce livre est en effet l'histoire d'un crime, d'un véritable génocide commis au nom de la France à l'égard de la minorité française et musulmane pro-française d'Algérie. En fait, huit cent mille personnes ont dû fuir leur sol natal en quelques jours, dans des conditions affreuses, et la politique mise en oeuvre a débouché sur un bain de sang, celui de dizaines de milliers de harkis.
Dans la rédaction de ce livre un principe domine tous les autres, celui du respect de la personne humaine en tant que telle.
Aucun fait n'a été avancé dans cet ouvrage qui ne fut vrai et qui n'ait été confirmé par la suite." (4ème couv.)

Ce livre est à la fois une protestation et un appel : une protestation contre une politique inhumaine, un appel à la conscience universelle. Il soutient :
- qu'il ne faut pas substituer à l'ancienne injustice, l'oppression par la France d'une grande partie de la population musulmane, une nouvelle injustice, l'oppression de la minorité française et musulmane pro-française par la majorité musulmane nationaliste ;
- que l'exclusion de la minorité française et musulmane pro-française des négociations d'Evian, immorale par elle-même, a constitué une lourde faute politique ;
- que les accords d'Evian constituent tout au plus des déclarations d'intention, qu'ils sont dépourvus de toute sanction réellement contraignante s'ils viennent à être violés, et que, dès lors, tels qu'ils sont, ils sont absolument inacceptables ;
- que le peuple français a été trompé sur le sens et la portée réelle de ces accords ;
- que le référendum par lequel on lui a fait avaliser ces accords et les conditions dans lesquelles il a été organisé, reposent sur des bases illégales et contraires à la Constitution et à la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, garantie suprême contre toute oppression ;
- que la politique suivie revient à abandonner sans défense la minorité française et musulmane pro-française à un pouvoir dont on ne sait rien et dont on peut justement tout craindre, et cela avec l'aide de la force armée ;
- que cette minorité forme un véritable peuple qui a ses caractères propres comme les Boers, les Néo-Zélandais ou les Canadiens français ;
- que la contraindre à s'exiler ou la livrer désarmée à une majorité hostile équivaudrait à un génocide ;
- que si une totale indépendance politique doit être donnée aux Musulmans qui le désirent, il ne saurait en résulter que la minorité française et musulmane pro-française soit privée du droit imprescriptible de déterminer librement son destin ;
- que les désordres actuels en Algérie, qu'ils soient le fait de l'O.A.S.. ou des éléments incontrôlés du F.L.N.., ne constituent que le sous-produit d'une mauvaise politique qui en porte la responsabilité ;
- qu'on ne peut faire face efficacement à de telles situations en s'attaquant à leurs manifestations, en suspendant l'application des garanties démocratiques, en créant des tribunaux d'exception et en recourant à la force. On ne peut y faire face qu'en remédiant à leurs causes ;
- que les accords d'Evian doivent être assortis de sanctions réellement contraignantes qui en empêchent efficacement toute violation ;
- qu'à cet effet quatre conditions sont effectivement essentielles : une représentation politique propre à la Communauté française et musulmane pro-française, la possibilité de veto à toute mesure contraire aux accords d'Evian, la possibilité de faire sécession dans le cas où le veto se révélerait inopérant, enfin une garantie internationale des garanties ;
- que des négociations doivent être ouvertes au plus tôt à cet effet avec les représentants des Français d'Algérie et des Musulmans désireux de garder la nationalité française ;
- que la date du scrutin d'autodétermination doit être reculée tant que ces « quatre garanties des garanties » ne seront pas explicitement données ;
- qu'en tout état de cause la protection de la population française et musulmane pro-française doit être effectivement assurée par l'armée française.

Il n'est pas trop tard, il n'est jamais trop tard ! Il y va de la vie de tout un peuple ! Il y va de l'honneur de la France !

"Ce livre est la réédition avec une nouvelle introduction de l'ouvrage L'Algérie d'Evian publié en 1962.
Ce livre, en son temps, a été un !ivre de combat puisqu'il s'est efforcé d'influencer, si peu que ce fût, la politique française, et que pour une grande part il a été publié, en temps utile, sous forme d'articles.
Il n'est plus aujourd'hui qu'un document et un témoignage.
Pour l'auteur de ce livre l'objectif fondamental de toutes les sociétés humaines est de faire vivre ensemble, dans un cadre pacifique et humaniste, des hommes d'aspirations différentes, et de ce point de vue la solution donnée finalement au problème algérien a représenté un immense échec.
Ce livre est en effet l'histoire d'un crime, d'un véritable génocide commis au nom de la France à l'égard de la minorité française et musulmane pro-française d'Algérie. En fait, huit cent mille personnes ont dû fuir leur sol natal en quelques jours, dans des conditions affreuses, et la politique mise en oeuvre a débouché sur un bain de sang, celui de dizaines de milliers de harkis.
Dans la rédaction de ce livre un principe domine tous les autres, celui du respect de la personne humaine en tant que telle.
Aucun fait n'a été avancé dans cet ouvrage qui ne fut vrai et qui n'ait été confirmé par la suite." (4ème couv.)