Documents  Benoist- Méchin, Jacques | enregistrements trouvés : 14

"Lyautey incarne le rêve d'une colonisation qui se voulait « civilisatrice », et il ne doutait pas de son bien-fondé.
Ce cavalier lorrain, né en 1854, se fait remarquer par Gallieni lorsqu'il opère en Algérie et dans le Sud marocain. Premier résident général du Maroc en 1912, sa connaissance des traditions nord-africaines et son entregent diplomatique auprès du sultan lui permettent de pacifier le pays, de résister aux intrigues allemandes et de jeter les bases d'un développement économique. C'est d'ailleurs son séjour prolongé au Maroc, plus qu'un éphémère passage au ministère de la Guerre au début de 1917, qui lui vaut son bâton de maréchal en 1921.
Avec Lyautey, les Français se sont découvert un empire colonial qu'ils vont célébrer lors de l'Exposition de 1931 organisée précise-ment par Lyautey : un empire rassurant quand l'Europe réarme ; un empire que l'on imagine éternel, malgré la révolte d'Abd el-Krim qui coûte son poste à Lyautey ; un empire qui permettrait à la France, sortie exsangue en 1918, de rester la « Grande Nation ».
Jacques Benoist-Méchin donne la mesure de son talent en accompagnant l'aventure de ce rêveur du désert."

"Cet ouvrage est le second tome des Mémoires de la collaboration que Jacques Benoist-Méchin écrivit de 1942 à 1944 et qu'il acheva peu de temps avant son arrestation. Il englobe la période allant du retour de Pierre Laval au pouvoir jusqu'au débarquement en Afrique du Nord, en novembre 1942. Jacques Benoist-Méchin se limite volontairement aux événements qu'il connut comme acteur et témoin privilégié, en tant que secrétaire d'Etat chargé des relations franco-allemandes.
Le second tome ne le cède en rien au premier dont une presse unanime a souligné la rare valeur documentaire et le grand talent d'écriture. La même vision dramatique et passionnée soutient le récit, mais jamais au détriment d'une analyse minutieuse des faits. Notamment sur les conséquences de l'évasion du général Giraud, le débarquement malheureux de Dieppe et le télégramme signé du maréchal Pétain à Hitler, les préparatifs de la "Relève" et du Service du travail obligatoire en Allemagne, sur la formation de la Légion tricolore qui devait remplacer la L.V.F., les relations vichyssoises et allemandes au débarquement allié en Algérie et au Maroc, l'auteur apporte, une fois encore, une contribution décisive à l'histoire. Parfois, comme à propos de l'exposition Breker, fait irruption un aspect plus quotidien de l'occupation.
Ecrites au moment où les passions étaient plus que jamais à vif, ces pages ne peuvent que se ressentir du contexte d'une époque. Ces circonstances en soulignent l'intérêt, et il convient de se rendre à l'évidence que, loin d'être le fait de quelque visionnaire isolé, de telles conceptions furent prises en charge par une partie de l'élite intellectuelle et de l'opinion françaises..." (4ème de couverture)

"Avec Frédéric de Hohenstaufen, et après Alexandre, Cléopâtre, Julien, Bonaparte, Lyautey, Lawrence d'Arabie, la grande série de BenoistMéchin s'achève sur l'une des plus hautes figures de l'Histoire. Sur l'un des personnages les plus fascinants de tous les temps. Car Frédéric a sûrement mené le plus loin ce rêve d'une fusion de l'Orient et de l'Occident, lui dont on a pu dire qu'il fut << le premier homme moderne a être monté sur un trône.
Le "divin" Frédéric naît dans le froid, le lendemain de Noël 1194. A quatre ans, il reçoit dans le faste la couronne de Sicile en la cathédrale de Palerme. A dix-huit ans, "éphèbe à la chevelure dorée et au sourire radieux " qui semble l'incarnation même de la jeunesse, le voici dansant à Aix-la-Chapelle autour du reliquaire de Charlemagne. A trente-trois ans, il est roi de Sicile, empereur germanique, roi de Jérusalem... L'orphelin, l'enfant des Pouilles, est devenu "le nouveau Messie" qui va engendrer l'Âge d'or, "l'Empereur des Lumières" ou celui de "la fin des Temps". Mais, pour lui, ceindre une nouvelle couronne, c'est assumer une civilisation : en Frédéric se retrouvent la civilisation arabo-normande, avec ses prolongements grec et byzantin, 1a civilisation mystique et féodale de la Germanie, et, lors de son expédition en Terre sainte, la civilisation islamique et orientale. Et cela, il ne l'obtient pas par la force des armes, mais par sa prodigieuse capacité de synthèse.
Avec Frédéric naît un style de vie fastueux et raffiné, tel que l'Occident n'en avait pas connu depuis la fin de l'Empire romain. Un homme, un esprit exceptionnel - "le premier Européen selon mon goût", dira Nietzsche. Ce " prodigieux transformateur des choses" s'intéresse à tout poésie, médecine, pharmacologie, chirurgie, mathématiques, astronomie; il crée des écoles, construit des châteaux. I1 s'interroge sur tout, si bien qu'on pourrait l'appeler "Frédéric le Questionneur , lui dont l'ambition était de faire voir " les choses qui sont comme elles sont".
Même mort, Frédéric inquiétera encore, avec son rêve d'empire universel tout sera dévasté, ravagé, consumé ; sa descendance sera exterminée. Ainsi s'achèvera cette extraordinaire aventure de l'esprit que Benoist-Méchin fait revivre de manière exemplaire dans ce grand et beau livre, tant attendu et d'une infinie richesse. L'Histoire y rejoint le rêve, la légende et la méditation. On peut assurer, sans crainte, que c'est un des sommets de son oeuvre."

"Lyautey incarne le rêve d'une colonisation qui se voulait « civilisatrice », et il ne doutait pas de son bien-fondé.
Ce cavalier lorrain, né en 1854, se fait remarquer par Gallieni lorsqu'il opère en Algérie et dans le Sud marocain. Premier résident général du Maroc en 1912, sa connaissance des traditions nord-africaines et son entregent diplomatique auprès du sultan lui permettent de pacifier le pays, de résister aux intrigues allemandes et de jeter les bases d'un développement économique. C'est d'ailleurs son séjour prolongé au Maroc, plus qu'un éphémère passage au ministère de la Guerre au début de 1917, qui lui vaut son bâton de maréchal en 1921.
Avec Lyautey, les Français se sont découvert un empire colonial qu'ils vont célébrer lors de l'Exposition de 1931 organisée précise-ment par Lyautey : un empire rassurant quand l'Europe réarme ; un empire que l'on imagine éternel, malgré la révolte d'Abd el-Krim qui coûte son poste à Lyautey ; un empire qui permettrait à la France, sortie exsangue en 1918, de rester la « Grande Nation ».
Jacques Benoist-Méchin donne la mesure de son talent en accompagnant l'aventure de ce rêveur du désert."

"Lyautey incarne le rêve d'une colonisation qui se voulait « civilisatrice », et il ne doutait pas de son bien-fondé.
Ce cavalier lorrain, né en 1854, se fait remarquer par Gallieni lorsqu'il opère en Algérie et dans le Sud marocain. Premier résident général du Maroc en 1912, sa connaissance des traditions nord-africaines et son entregent diplomatique auprès du sultan lui permettent de pacifier le pays, de résister aux intrigues allemandes et de jeter les bases d'un développement économique. C'est d'ailleurs son séjour prolongé au Maroc, plus qu'un éphémère passage au ministère de la Guerre au début de 1917, qui lui vaut son bâton de maréchal en 1921.
Avec Lyautey, les Français se sont découvert un empire colonial qu'ils vont célébrer lors de l'Exposition de 1931 organisée précise-ment par Lyautey : un empire rassurant quand l'Europe réarme ; un empire que l'on imagine éternel, malgré la révolte d'Abd el-Krim qui coûte son poste à Lyautey ; un empire qui permettrait à la France, sortie exsangue en 1918, de rester la « Grande Nation ».
Jacques Benoist-Méchin donne la mesure de son talent en accompagnant l'aventure de ce rêveur du désert."