Documents  Baret, Roger | enregistrements trouvés : 13

Pour les vieux algériens, le "Tombeau de la Chrétienne" était un lieu d'excursion mais aussi un symbole de l'Algérie pré-islamique, le monument romain d'inspiration orientale, le seul conservé de L'ancienne Mauritanie, ce qui ajoute au mystère de la destination et à celui de sa dénomination.
C'est un prétexte pour la 1ère des 4 nouvelles de ce recueil dont le but, plus que de raconter de banales retrouvailles d'amoureux, est d'évoquer des lieux, des coins d'Alger et de l'Algérie chers aux coeurs des vieux pieds-noirs.

A Alger, tout le monde connaissait le «Ravin de la femme sauvage» emprunté par la route qui, des hauteurs du village
de Birmandreis, descend vers Alger. Cette voie suit le tracé d'un ancien oued qui a creusé une gorge profonde et abrupte avant de se jeter dans la mer près de l'endroit où on a créé par la suite le «Jardin d'essais».
La légende prétend qu'une femme - sans doute une ancienne cantinière de l'armée du Second Empire - s'était
réfugiée dans une cabane, en ce lieu alors désert et sauvage et qu'elle y disait Ia bonne aventure en vendant des philtres magiques à ceux qui osaient venir jusqu'à elle.
On a oublié le nom de cette femme, on a perdu la trace de sa cabane, mais le nom du ravin est passé dans l'histoire. [4è de couverture]