V
Cote : 845 ISO
"Depuis des années et des années, je me suis consacré à la défense de citoyens français poursuivis devant les juridictions d'exception.
Sous l'occupation, j'ai défendu des communistes et des résistants devant les Section: spéciales et déjà je ne ménageai point le pouvoir.
A la Libération, c'est devant la Haute Cour de Justice que j'ai plaidé. Puis à l'Assemblée Nationale, j'ai travaillé de toutes mes forces à défendre les libertés et l'indépendance de la magistrature, en vue d'une vraie justice. De retour au Barreau, il m'a fallu de nouveau plaider devant les juridictions d'exception, celles qui jugeaient des hommes et des événements de l'Algérie sacrifiée. Enfin, Messieurs, devant la vôtre. Pour la dernière fois, peutêtre. C'est à vous d'en décider.
Tout ce que j'ai dit, tout ce que j'ai entrepris au long de ma carrière, a été dit et entrepris avec la passion de l'équité et la passion inséparable de ma nature.
Pour certains hommes, je l'ai fait aussi avec amour. C'est pour cela que si je dois quitter la salle de vos audiences, je sais au plus profond de moi-même que je ne partirai pas seul. De grandes ombres viendront à mes côtés et qui m'accompagneront jusqu'au bout. Oui, je le sais. C'est leur témoignage lointain, et pourtant présent, qui importe seul à ma conscience...
(Extrait de la Déclaration faite par Jacques Isorni devant la Cour Militaire de Justice.)"
"Depuis des années et des années, je me suis consacré à la défense de citoyens français poursuivis devant les juridictions d'exception.
Sous l'occupation, j'ai défendu des communistes et des résistants devant les Section: spéciales et déjà je ne ménageai point le pouvoir.
A la Libération, c'est devant la Haute Cour de Justice que j'ai plaidé. Puis à l'Assemblée Nationale, j'ai travaillé de toutes mes forces à défendre les libertés et l'...
Seconde Guerre mondiale 1939-1945 ; Résistance ; Libération ; Assemblée Nationale ; Justice ; Algérie française ; Cour militaire de justice
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