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Cote : CD - 965.5 PES
"Ils ont été à juste titre reconnus. Et, ils vont même recevoir enfin le prix de leur sacrifice, plus d’un demi-siècle après. Je veux bien sûr parler des combattants issus de notre ancien Empire colonial qui ont rejoint volontairement l’armée de la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a donc suffit d’un bon film, Indigènes, et d’une poignée de vedettes pour que l’on s’émeuve au plus haut sommet de l’État et que justice leur soit rendue. Cependant, il ne faut pas oublier que le jour même où l’on célébrait dans la joie la capitulation allemande, c’est-à-dire la fin de ce conflit mondial, le 8 mai 1945, l’Algérie prenait feu, et que certains de ces valeureux soldats de l’armée coloniale, qui venaient d’en finir avec l’ennemi nazi, tirailleurs sénégalais ou tabors marocains, ont peut-être dû faire feu sur leurs frères indigènes. Combien de morts à Sétif, à Guelma et dans tout le Constantinois ? Difficile à dire. Seule certitude, ils ont été des milliers à tomber sous les balles des soldats, des policiers et des milices dites civiques, constituées à la hâte pour réprimer ceux que l’on appelait encore les Indigènes. Un véritable bain de sang, qui passe pratiquement inaperçu en Métropole. Les événements de Sétif, comme on les nomme pudiquement de l’autre côté de la Méditerranée, ne provoquent guère d’émotion. Et d’ailleurs on fera tout pour occulter ce massacre. Quant au général de Gaulle, président du gouvernement provisoire, il n’y consacre que deux lignes dans ses Mémoires. Pourtant, aujourd’hui, la plupart des historiens s’accordent à dire que ces jours sanglants de mai 1945 ont constitué le vrai commencement de la Guerre d’Algérie. Monsieur X, revient sur le déroulement des faits et démontre que ce drame était prémédité." Patrick PESNOT
"Ils ont été à juste titre reconnus. Et, ils vont même recevoir enfin le prix de leur sacrifice, plus d’un demi-siècle après. Je veux bien sûr parler des combattants issus de notre ancien Empire colonial qui ont rejoint volontairement l’armée de la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a donc suffit d’un bon film, Indigènes, et d’une poignée de vedettes pour que l’on s’émeuve au plus haut sommet de l’État et que justice leur soi...
Témoignage ; Récits personnels ; 1945 - (évènements de Sétif et de Guelma) ; Sétif, commune ; Parti du Peuple Algérien
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