Documents  Jean Curutchet - Editions Harriet | enregistrements trouvés : 5

"Né à Sidi Bel Abbès, berceau de la Légion Étrangère, Antoine Cerdan a passé son enfance dans l'ambiance toute particulière qui régnait dans cette ville entièrement vouée à sa garnison de légionnaires. Il n'est pas un de ses souvenirs qui ne se rattache à ce corps d'élite, à sa célèbre musique, au vénérable quartier Viennot, etc...
Aussi, lorsque viendront les moments difficiles qui marqueront la fin de l'Algérie Française, c'est tout naturellement qu'Antoine Cerdan, alias Jean Gomez, assurera jusqu'au dernier moment la liaison entre l'État-Major de l'O.A.S. d'Oran et les officiers supérieurs de Sidi Bel Abbès.
Trente-cinq ans après ces évènements, il a accepté de publier son témoignage, apportant ainsi sa propre contribution au rétablissement de la vérité historique."

"« Des hommes ont lutté et souffert pour la France. Ils ont droit à la vérité, à la justice, à la charité. » Tel est le sens d'un témoignage qui est capital.
L'auteur est arrivé à Oran en juillet 1961, comme professeur dans une institution ; il a tenu son journal à partir de cette date jusqu'au 18 août 1962, et aucune retouche n'a été apportée au texte initial. Peu de documents, dans leur sincérité, sont aussi émouvants et dramatiques que le récit des événements survenus au cours de ces treize mois.
« Choses vues » et observées dans leur mouvement journalier, tantôt atroces et révoltantes, tantôt héroïques, d'une vie intense ; période vécue d'abord avec un sentiment d'espoir fortement enraciné et souvent renaissant, auquel succède une angoisse croissante.
Écoutons la voix d'un prêtre qui répand sur cette tragédie la lumière de la miséricorde et de la charité chrétienne.
Écoutons l'appel qui termine la très belle préface du Bachaga Boualam : « En lisant ce livre, les Français verront de quelle faon furent déformés et décriés les événements les plus simples de la vie quotidienne, et ils sentiront enfin que le moment de la réconciliation est venu. Le livre du Père de Laper est une de ces oeuvres qui rapprochent de Dieu, parce qu'elles crient la vérité.
« Et seule la vérité expulse le mensonge et ses crimes »."
Extrait de la préface du Bachaga Boualam.

"Malgré le titre de l'ouvrage, emprunté à la première nouvelle, la nostalgie n'est pas seule présente dans ces récits ou plutôt cette nostalgie n'est pas uniquement créée par le regret de ce qui est perdu mais aussi par le côté inéluctable et singulier des destins racontés, amenés à leur conclusion avec la rigueur d'une tragédie antique.
Les odeurs, les couleurs d'un pays qu'il est difficile d'oublier, sont évoquées avec bonheur, servies par une rare qualité d'écriture, toute en demi-teinte et où se mêlent l'ironie, l'émotion maîtrisée, l'humour.
Planter un décor, faire vivre les personnages d'un drame ou d'un simple récit, en assurer le déroulement en quelques lignes , c'est tout l'art subtil de la nouvelle, ici parfaitement dominé."

"Une série de textes généralement brefs, écrits un peu à la façon d'un journal intime, par lesquels une jeune grand-mère pied-noir entreprend dé restituer -pour ses enfants et ses petits enfants- le portrait de la petite fille heureuse qu'elle fut jadis "là-bas", dans ta ferme familiale.
Et aussi de nous livrer, par la même occasion, quelques-unes des ré f réflexions douces-amères que lui inspirent aujourd'hui aussi bien te souvenir des événements douloureux d'hier que la marche cahotante de l'actualité la plus quotidienne de cette f in de siècle.
Un livre de mémoire, f ait de tendresse et de colère, de larmes que l'on refoule bien vite sous un pâte sourdre, un livre qui se situe au delà de toute nostalgie, même si le mat dont on souffre est sans remède, tel est le cadeau que nous offre l'auteur."