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"Vingt-cinq ans après, alors que les passions ne sont pas éteintes, le temps
est-il venu pour une vision sereine et objective du conflit algérien?
Comment les députés et les sénateurs, représentants de la Nation,
vécurent-ils l'insurrection? Quel fut leur rôle dans la solution choisie ou
imposée? Ne projetèrent-ils pas à l'Assemblée nationale et au Sénat la ou
les vision (s) métropolitaine (s) de l'Algérie à travers les préoccupations
de leurs électeurs? L'analyse des débats parlementaires permet de
répondre le plus objectivement possible à toutes ces questions, sans
perdre de vue que sur la fonction représentative se greffe une
composante humaine difficile à évaluer.
La question algérienne au Parlement met en évidence les liens simples et
complexes à la fois qui unissaient l'Algérie et la France. Le débat se situe
au croisement de la plupart des données politiques, économiques,
nationales et internationales; ces engrenages, ces non-retours et ces
retombées, désorientent les élus de la Nation, les." décentre", mais les
prive aussi d'une part de plus en plus grande de leur responsabilité et de
leur pouvoir de décision : l'Assemblée vit elle aussi à l'ombre du maître
charismatique que fut de 1958 à 1962 le Général de Gaulle."

Préface de Monsieur le Recteur Laurent Capdecomme
Table des matières
I/ Esquisse de l'évolution de l'enseignement primaire en Algérie de 1830 à 1962
II/ Adaptation de l'idéalisme des textes aux réalités algériennes
III/ L'instituteur du bled
IV/ La scolarisation des filles musulmanes
V/ Liens entre la communauté par une étude de correspondance entre collègues, maîtres et élèves de toutes origines
VI/ Un ancien sectionnaire se souvient
Conclusion
Glossaire
Table des illustrations

Exemplaire dédicacé à Mgr Lacaste.
Une soixantaine de kilomètres à l'ouest d'Oran : un petit village, traversé par l'Oued Melah, une rivière salée qui lui donne son nom : Rio Salado.
Appelés en renfort pour défricher ces terres difficiles et en faire un centre viticole florissant, les tâcherons espagnols et les Cuadrillas s'attachèrent à ce pays. Loin de bénéficier des avantages réservés aux Français, il leur fallut économiser pendant de longues années pour acquérir quelques maigres arpents. Les ethnies s'affrontent, s'excluent et se rejoignent en définitive dans le même amour d'une terre. Hommes sans passé, dont Albert Camus a si justement dit : "A leur insu peut-être, ils sont en train de modeler le visage d'une culture où la grandeur de l'homme trouvera enfin son vrai visage". Hommes dont l'avenir fut mutilé : leurs premiers balbutiements moururent dans une plainte.

"Beaucoup de lecteurs se sont trouvés touchés et émus par le message poétique de Jean Pomier paru récemment sous le titre évocateur "A cause d'Alger". Les contes de poche publiés aujourd'hui sont d'un ton plus enjoué, c'est-à-dire d'une sensibilité mieux contenue. On serait tenté de les désigner comme des contes philosophiques au sens voltairien du mot. Aucun faux merveilleux ne vient tirer parti de la suite de "coïncidences" qui donne à chaque récit sa couleur miracle. Mais une discrète et souriante interrogation plane sur l'ensemble de ces rencontres avec je ne sais quoi ou je ne sais qui."

"Le 26 avril 1901, à une centaine de kilomètres seulement d'Alger, la population musulmane d'un petit centre de colonisation vinicole dénommé Margueritte se soulève contre la présence française. On compte cinq victimes parmi les Européens. La répression se veut d'une ampleur « exemplaire ».
Coup de semonce dans une Algérie que l'on disait « pacifiée », cette révolte paysanne d'un jour manifeste toute la complexité native du rapport entre oppression politique, résistance économique et manifestation religieuse. Quant à la riposte du pouvoir colonial elle préfigure les méthodes qui se développeront à grande échelle à partir des massacres de Sétif et de Guelma (1945).
Resté à juste titre dans la mémoire algérienne comme un jalon porteur d'avenir, ce « micro-événement » mérite aussi d'être relu au regard des aspirations nouvelles qu'exprime le « Printemps arabe ».
« Cet ouvrage offre de l'événement un récit aussi vivant que précis, attentif tant aux destins individuels qu'aux forces collectives, et qui en dégage au mieux la portée annonciatrice. [...] À plus d'un siècle de distance, la lointaine flambée de Margueritte y trouve encore à susciter des questions nouvelles. »
Benjamin Stora"